Toppage
古事記
『訂正古訓古事記 3巻 上中下』本居宣長訓
 Propriété du centre de ressources documentaires et d'information préfectural de Nara

INTRODUCING KOJIKI

Le Kojiki est la plus ancienne chronique qui reste des premiers temps de l'histoire du Japon. Ecrit au 8e siècle et mêlant récits, citations, légendes et poèmes, le Kojiki relate l'histoire de la famille impériale japonaise, des mythes au début du 7e siècle. Nara y apparait comme la scène de nombreux événements historiques d'importance et de drames épiques.

TOPIC

・Chapitre 1
・Chapitre 2
・Chapitre 3
・Chapitre 4
・Chapitre 5
・Chapitre 6
・Chapitre 7
・Chapitre 8
・Chapitre 9
・Chapitre 10
・Chapitre 11
・GUIDE DES SPOTS TOURISTIQUES À VOIR ABSOLUMENT

 

Chapitre 1

S'imprégner dans l'ancienne capitale, Nara, du
Japon des temps anciens

Chapitre01

Comptant huit sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, Nara est réputée être l'une des destinations touristiques les plus riches du Japon. Les visiteurs peuvent y apprécier la beauté traditionnelle du Japon, découvrant sanctuaires, temples historiques et trésors archéologiques dans les merveilleux paysages de Nara.

L'histoire de Nara remonte à plus de 1300 ans. En 710 après J.-C., la ville de Heijo-kyo a été désignée capitale du Japon unifié, et a prospérée en tant que centre politique et culturel, en particulier grâce au palais de Heijo-kyo. Bien que la capitale ait été transférée à Kyoto en 794 après J.-C., Nara n'a pas cessé d'être considérée comme un important centre religieux et culturel. Aujourd'hui encore, Nara occupe une place particulière dans le cœur et l'esprit des Japonais. Les très anciens sanctuaires et temples qui subsistent à Nara sont nombreux, et les magnifiques paysages de la région sont préservés dans toute leur beauté.

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 2

Utiliser le Kojiki, les plus anciennes
chroniques japonaises, comme guide de Nara

Chapitre02

Les sanctuaires, les temples et autres trésors historiques de Nara reflètent la vie et l'esprit d'un Japon immémorial. La compréhension des récits liés à ces sites peut contribuer à enrichir le ressenti des visiteurs de Nara. Dans cet esprit, la préfecture de Nara a travaillé au « Projet Nara KIKI Manyo » afin de présenter divers sites touristiques à Nara en lien avec trois grandes œuvres japonaises nées dans l'ancienne Nara : le Kojiki (Chroniques des faits anciens), le Nihon Shoki (Chroniques du Japon), qui sont tous deux des documents historiques, et le Man'yo-shu (Recueil des dix mille feuilles), une anthologie de poèmes. Cette publication, « Explorer Nara à travers le Kojiki », est la première publication du projet à être spécifiquement adaptée aux visiteurs étrangers.

Le Kojiki est le plus ancien ouvrage historique qui nous reste au Japon. Il traite de l'histoire du Japon depuis les origines jusqu'au début du VIIe siècle. Il couvre les mythes relatifs à la genèse, ainsi que des légendes sur les divinités, et des faits et anecdotes sur des personnages historiques qui ont contribué à unifier le Japon. Le portrait qu'il donne de la société japonaise et de l'environnement naturel à l'époque de Nara est très détaillé.

Beaucoup de lieux présents à Nara y sont décrits comme étant les scènes d'événements historiques et de drames épiques. Nous avons sélectionné ici quelques-unes des fascinantes histoires du Kojiki se déroulant dans la région de Nara. Nous espérons que cela contribuera à rendre votre séjour à Nara encore plus passionnant.

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 3

Qu'est-ce que le Kojiki ?

Chapitre03

Le Kojiki n'est pas seulement le plus ancien recueil de chroniques du Japon, mais aussi le plus ancien ouvrage écrit qui nous soit parvenu. Structuré en trois volumes, le Kojiki est considéré comme un recueil de chroniques officielles, reposant sur les recherches et le travail de compilation de fonctionnaires, et achevé durant la période de Nara.

Le premier volume s'ouvre sur une préface et couvre les mythes de la création de l'archipel japonais par les divinités et les légendes qui s'ensuivent. Le deuxième volume couvre l'histoire japonaise du règne de l'empereur Jinmu (considéré comme le premier empereur japonais) jusqu'au règne de l'empereur Ojin (le 15e empereur). Le troisième volume continue du règne de l'empereur Nintoku (le 16e empereur) pour se terminer avec celui de l'impératrice Suiko (33e monarque et première impératrice du Japon).

Le premier volume présente les mythes qui expliquent les origines du Japon, les divinités impliquées dans la création du ciel et de la terre, ainsi que la création de l'archipel japonais. Les deuxième et troisième volumes traitent de périodes historiques, en présentant divers événements et anecdotes tirés du règne de chacun des empereurs ou impératrice, ainsi que leur arbre généalogique. Le style est une combinaison originale de dialogues, de vers, de récits et de commentaires, citant souvent directement les personnages apparaissant dans les récits.

Semblables en cela aux mythologies grecque et romaine, les récits du Kojiki sont riches en intrigues et en drames saisissants, qui sauront être appréciés de nombreux lecteurs étrangers.


Kojiki Q&A

Où le Kojiki a-t-il été créé ?
Le Kojiki a été achevé à Nara, après que la ville de Heijo-kyo a été établie en tant que première capitale permanente du Japon. Le site du palais de Heijo-kyo, le tombeau d'O no Yasumaro, qui publia le Kojiki et d'autres sites en lien avec le Kojiki existent encore à Nara.
À l'époque, Nara était désignée sous le terme de Yamato, mais la signification de ce terme de « Yamato » a évolué au cours du temps avec l'extension du contrôle impérial. Il est finalement devenu synonyme de l'ensemble du territoire japonais. Dans les récits du Kojiki, « Yamato » peut tout aussi bien désigner Nara qu'une zone plus étendue.

Qui a écrit le Kojiki ? Quand ?
Si l'on s'en tient à la préface du Kojiki, sa rédaction débuta sous le règne de l'empereur Tenmu à la fin du VIIe siècle, dans le palais d'Asuka, situé sur ce qui est aujourd'hui le site d'Asuka dans la préfecture de Nara, soit de nombreuses années avant que Heijo-kyo ne devienne la capitale.
Hieda no Are, serviteur de l'empereur Tenmu, qui disposait d'une excellente mémoire, fut désigné pour compiler un nouvel ouvrage historique. Il commença par lire et mémoriser des ouvrages importants et à rassembler des récits de la tradition orale, mais le projet fut laissé inachevé lorsque l'empereur Tenmu décéda.
À l'automne de l'an 711 après J.-C., après que le climat politique s'est stabilisé et que la nouvelle capitale a été établie à Heijo-kyo, l'impératrice Genmei décida de reprendre le travail de rédaction d'un nouvel ouvrage historique, par respect pour le souhait de son oncle et beau-père, l'empereur Tenmu. O no Yasumaro, qui était en charge des affaires culturelles au palais, fut désigné pour achever cet ouvrage. Il passa quatre mois à revoir les documents recueillis par Hieda no Are. Il les présenta ensuite à l'impératrice Genmei sous la forme du Kojiki, en trois volumes.
Tous les exemplaires originaux du Kojiki ont malheureusement été perdus. Le plus ancien exemplaire connu toujours existant date de la fin du XIVe siècle.

Pourquoi le Kojiki a-t-il été écrit ?
Dans la préface de l'ouvrage, O no Yasumaro explique les raisons pour lesquelles le Kojiki a été écrit, citant les mots de l'empereur Tenmu : « Il y a eu nombre de falsifications dans les archives portant sur la généalogie de la famille impériale, et dans les ouvrages historiques conservés par beaucoup de clans. Si nous n'apportons pas une solution rapide à cette situation, la vérité sera perdue à jamais. Le système dynastique est au cœur du système impérial, et je souhaite récuser les informations erronées et créer par là même un compte rendu historique véridique pour les générations futures ».
De fait, il est vrai que de nombreux documents historiques relatifs à la lignée impériale avaient été perdus durant les guerres civiles du VIIe siècle. Il pourrait s'agir d'une explication possible du besoin ressenti par l'empereur Tenmu d'établir un nouvel ouvrage historique officiel.
L'empereur Tenmu accéda au pouvoir en vainquant ses ennemis lors de la rébellion de Jinshin qui suivit la mort de son frère, l'empereur Tenchi. La plupart des historiens pensent que l'empereur Tenmu voulait constituer une nouvelle histoire officielle pour renforcer ses prétentions au trône et montrer aux générations futures qu'il était le successeur légitime.

Comment fut écrit le Kojiki ?
Les Japonais parlent une forme de langue japonaise depuis des temps anciens. Néanmoins, ce langage fut longtemps dépourvu d'expression écrite. Le système moderne d'écriture du japonais, qui recourt à deux syllabaires phonétiques, les hiraganas et les katakanas, ainsi qu'aux kanjis (caractères venus du chinois) n'avait pas encore cours à l'époque de Nara.
Lorsque le Kojiki a été écrit, les ouvrages officiels étaient écrits en style kanbun, un style dans lequel les kanjis sont principalement utilisés en tant qu'idéogrammes porteur d'un concept, mais aussi, à l'occasion, pour représenter des sons. Le Kojiki fut écrit de cette manière.
O no Yasumaro se plaignit d'ailleurs de la difficulté qu'il y avait à écrire dans ce style : « Il est difficile de rendre compte d'évènements qui ont eu lieu dans le Japon des temps anciens en recourant uniquement aux kanjis. Certains kanjis sont utilisés pour représenter des idées, tandis que d'autres servent à montrer comment se prononce un mot. J'ai ajouté des notes lorsqu'il était difficile de faire la distinction et de comprendre ce qu'il en était ».
Le Kojiki étant écrit dans un style totalement différent de celui du japonais moderne, les Japonais d'aujourd'hui le trouvent extrêmement difficile à lire en l'absence de nombreuses notes de bas de page et traductions en japonais moderne.
Malgré cela, il n'a jamais perdu de sa popularité, parce que ses récits sont profonds et fascinants. Au Japon, l'étude du Kojiki est devenue très populaire au XVIIIe siècle. De nombreuses traductions ont été effectuées en japonais moderne, et de nombreux ouvrages traitant du Kojiki ont été publiés. Plus de dix traductions différentes en japonais moderne sont actuellement proposées à la vente.

Notes sur la traduction de récits sélectionnés du Kojiki
Le Kojiki est bien connu au Japon. Presque tous les Japonais ont lu ou entendu nombre des histoires qu'il contient. Ces dernières années en particulier, le Kojiki a gagné en popularité, et est considéré comme une façon divertissante d'étudier les origines du Japon et son histoire. Malgré cela, il est relativement méconnu dans le reste du monde.
La première traduction complète en anglais a été publiée en 1887, et a été suivie de plusieurs autres. Ces traductions sont principalement des travaux académiques destinés aux érudits et aux étudiants en littérature, histoire et religion japonaises. La plupart des noms de personnes et de lieux ont été traduits afin de conserver la signification qu'ils ont dans le texte ancien. Cependant, chaque traducteur ayant une interprétation ou une compréhension différente de la signification de ces noms propres, ils divergent beaucoup d'une traduction à l'autre.
Notre intention a été de présenter ici l'essentiel du Kojiki dans un langage accessible, afin que le lecteur puisse le lire et l'apprécier sans pour autant être nécessairement familier de l'histoire, de la culture ou de la géographie du Japon.
Beaucoup de personnes et de divinités apparaissant dans le Kojiki ont des noms longs et insolites lorsqu'ils sont translittérés. Cependant, plutôt que de les traduire, nous avons transcrit ces noms pour qu'ils correspondent à ce que les lecteurs trouveront dans d'autres publications et sur la signalisation des sites à visiter autour de Nara. Lorsque cela pouvait permettre au lecteur de mieux comprendre les récits, nous avons ajouté une traduction de ces noms entre parenthèses.
Nous avons sélectionné vingt récits tirés des trois volumes du Kojiki, en lien avec des sites touristiques majeurs à Nara. En tant qu'ouvrage historique couvrant une période chronologique étendue, le Kojiki fourmille de longs exposés sur le lignage et la généalogie des empereurs et des nobles qui apparaissent dans les récits. Nous n'avons pas inclus ces passages, qui seraient fastidieux pour un lecteur non spécialisé. Les récits tirés du Kojiki que l'on trouvera ici sont donc simplifiés par rapport aux originaux.


download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 4

À la découverte du lieu de naissance du Kojiki
et d'autres sites qui lui sont liés

Le palais de Heijo-kyo
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
Le palais de Heijo-kyo fut la résidence officielle de l'empereur à la suite du palais de Fujiwara. C'est dans ce palais de Heijo-kyo qu'O no Yasumaro présenta le Kojiki à l'impératrice Genmei. On suppose que les cérémonies de bienvenue et d'adieu officielles pour les visiteurs importants venus de l'extérieur de l'archipel se tenaient à la porte Suzakumon. (Ville de Nara)

Amakashi-no-Oka Hill
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
La colline d'Amakashi apparaît dans les récits relatifs à l'empereur Suinin et à d'autres personnes dans le Kojiki. Du sommet de la colline, on peut voir les montagnes d'Asuka, de Yamato et de Katsuragi. (Asuka)

L'ancien palais de Kiyomihara (palais d'Asuka)
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
Le palais de l'empereur Tenmu, qui donna l'ordre de compiler le Kojiki, était situé sur ce site à Asuka. La résidence de l'empereur a été déplacée du palais d'Asuka au palais de Fujiwara, puis finalement au palais de Heijo-kyo, tous trois situés à Nara. (Asuka)

Tombeau d'O no Yasumaro
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
En 1979, un tertre d'environ 4,5 mètres de diamètre a été découvert dans un champ de thé vert à l'est du palais de Heijo-kyo, sur le site de Tahara. Une plaque a été découverte dans ce tertre. Sur cette plaque étaient inscrits le nom d'O no Yasumaro, ainsi que son adresse, son poste et la date de sa mort. Cette découverte archéologique fit les gros titres des journaux, et convainquit beaucoup de personnes qu'O no Yasumaro avait réellement existé. (Ville de Nara)

Le musée et centre de recherche archéologique départemental de la ville de Kashihara
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
L'exposition permanente « Yamato et archéologie/Yamato archéologique » présente entre autres des archives d'O no Yasumaro qui ont été découvertes dans son tombeau. D'autres expositions présentent des découvertes archéologiques faites à Nara et dans ses alentours, de l'âge de pierre jusqu'au Moyen Âge. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire d'O-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET D' KATSURAGI
Ce sanctuaire se situe au centre de la cuvette de Nara, fief du clan O auquel appartenait O no Yasumaro. Le sanctuaire était l'un des plus grands du pays, avec de vastes domaines. L'empereur Jinmu, son fils, et l'ancêtre du clan O, Kamuyai-mimi-no-mikoto, sont tous trois vénérés dans ce sanctuaire. Son emplacement est parfait pour contempler le soleil se levant sur le sommet du mont Miwa lors des équinoxes de printemps et d'automne. (Taharahonmachi)

Le sanctuaire de Meta-jinja
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
Ce sanctuaire dédié à Hieda no Are, qui commença la compilation du Kojiki, se trouve à proximité de la porte Rajomon de l'ancien site de Heijo-kyo (palais de Heijo-kyo). Il est depuis longtemps populaire auprès des personnes en quête de sagesse ou de succès dans les études, car Hieda no Are était connu pour son excellente mémoire, lui qui n'oubliait jamais ce qu'il avait vu ou entendu. (Ville de Yamato Koriyama)

Chapitre04
download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 5

Récits du Kojiki
autour du mont Miwa

Chapitre05


Comment le mont Miwa fut ainsi nommé

Dame Iku-tama-yori-bime était renommée pour sa beauté. Une nuit, un homme mystérieux, lui-même d'une beauté incomparable, vint lui rendre visite dans sa chambre. Ils tombèrent tous deux instantanément amoureux, et commencèrent à passer leurs nuits ensemble. Dame Iku-tama-yori-bime tomba bientôt enceinte.

Ses parents lui demandèrent comment elle avait pu tomber enceinte sans avoir de mari, ce à quoi la dame répondit qu'elle ne connaissait pas son nom, mais qu'un homme merveilleux lui avait rendu visite, et qu'elle était tombée enceinte tout naturellement .

Ses parents voulurent découvrir qui était cet homme. Ils dirent à leur fille de répandre de la terre rouge autour de son lit (afin que l'homme laisse l'empreinte de ses pieds) et d'accrocher une aiguille à une bobine de fil de chanvre, puis de fixer cette aiguille à l'ourlet du costume de l'homme mystérieux.

Dame Iku-tama-yori-bime suivit les conseils de ses parents. Le matin suivant, quand son visiteur la quitta, il n'y avait aucune empreinte de pied sur le plancher. On trouva le fil de chanvre quittant la chambre par le trou de serrure de la porte, avec seulement trois boucles de fil restant sur la bobine. Il était clair que le visiteur avait quitté la chambre en passant par le trou de la serrure.

En suivant le fil de chanvre, Dame Iku-tama-yori-bime s'aperçut qu'il menait à une résidence divine sur une montagne sacrée. C'est ainsi qu'ils apprirent que le mystérieux visiteur était en fait le kami (divinité) O-mono-nushi. La montagne sacrée en vint, pour cette raison à être connue sous le nom de mont Miwa (mont des trois boucles).


Comment l'empereur Sujin mit fin à une épidémie

Durant le règne de l'empereur Sujin, une terrible épidémie se répandit à travers le pays, tuant nombre de personnes.

En désespoir de cause, l'empereur se rendit dans sa chambre à coucher purifiée, cherchant l'inspiration divine. Le kami (divinité) O-mono-nushi apparut en rêve à l'empereur et lui dit « cette épidémie est de mon vouloir. Néanmoins, si tu trouves un homme nommé O-tataneko et obtiens de lui qu'il me voue un culte, cette épidémie prendra fin. Ton pays trouvera ensuite la paix ».

Dès qu'il s'éveilla de son rêve, l'empereur envoya des gens à la recherche d'O-tataneko. Ils le trouvèrent dans le village de Minomo à Kawachi (aujourd'hui dans la préfecture d'Osaka).

L'empereur demanda à O-tataneko « De qui es-tu le fils ? » et celui-ci répondit « Je suis le fils du dieu du tonnerre Takemikazuchi qui est lui-même le fils du dieu Iikatasumi, qui était le fils du dieu Kushimikata, qui naquit de l'union du kami O-mono-nushi avec Dame Iku-tama-yori-bime.

L'empereur fut très heureux d'apprendre cela, car cela signifiait que le pays serait en paix et que le peuple connaîtrait la prospérité. Il nomma O-tataneko prêtre, et celui-ci fit du mont Miwa le sanctuaire du kami O-mono-nushi.

L'empereur établit des sanctuaires pour les kamis célestes et pour les kamis terrestres et leur dédia un grand nombre d'offrandes rituelles.

En outre, il dédia des boucliers rouges et des lances rouges au kami de Sumisaka à Uda (aujourd'hui dans la préfecture de Nara) et des boucliers et lances noirs au kami d'Osaka. Il créa même des sanctuaires pour le kami des crêtes et le kami des rapides et des rivières, et leur fit des offrandes élaborées.

L'épidémie prit fin et la paix revint dans le pays.

Chapitre04

Mont Miwa
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
l'une des montagnes les plus sacrées du Japon. La montagne toute entière est considérée comme l'incarnation du kami (divinité) O-mono-nushi. (Ville de Sakurai)

Le sanctuaire de Miwa Myojin
(Sanctuaire Omiwa-jinja)

▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
l'un des premiers sanctuaires établis au Japon. Puisque le mont Miwa tout entier est considéré comme étant le kami O-mono-nushi lui-même, ce sanctuaire n'a pas de bâtiment principal qui servirait de demeure au kami (Ville de Sakurai)

Le sanctuaire de Hibara-jinja
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce sanctuaire, qui fait partie du complexe du sanctuaire de Miwa Myojin (Sanctuaire Omiwa-jinja), est réputé pour la beauté de son paysage et pour la vue qu'il offre du coucher de soleil sur le mont Nijo. La déesse du soleil Amaterasu est la principale divinité honorée dans ce sanctuaire. (Ville de Sakurai)

Tombeau de l'empereur Sujin
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce tertre funéraire en forme de trou de serrure (kofun) de 242 mètres de long, a été édifié sur les pentes du mont Ryuo. Considéré par beaucoup comme le tombeau de l'empereur Sujin, il date du début du IVe siècle. (Ville de Tenri)

La route de Yamanobe
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
cette ancienne route autour du mont Miwa relie beaucoup des anciens sanctuaires et tertres funéraires qui apparaissent dans le Kojiki. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 6

Récits du Kojiki
sur les divinités

Chapitre06


Descente des dieux célestes sur la terre

La haute plaine du ciel était la résidence des dieux et des déesses. La déesse du soleil Amaterasu s'appropria l'île du Japon, propriété du dieu de la terre O-kuni-nushi.

Elle décida d'y envoyer son petit-fils, le prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto, pour régner sur la Terre. Pourvu de trois trésors sacrés, le prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto descendit sur terre, escorté de la divinité terrestre, Saruta-biko.

La zone où le prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto descendit sur terre fut connue sous le nom de Takamagahara (haute plaine céleste).


Rencontre entre l'empereur et une divinité

Marchant sur le mont Katsuragi, l'empereur Yuryaku rencontra un groupe de personnes habillées exactement comme lui et son entourage.

Il en fut outragé, considérant qu'il était inconvenant que quiconque se permette de l'imiter, lui qui était le souverain suprême du Yamato. Il demanda donc à connaître l'identité du chef du groupe.

Le chef répondit « puisque vous l'avez demandé le premier, je vous dirai mon nom. Je suis la divinité qui peut d'un seul mot apporter la bonne ou la mauvaise fortune. Je suis le grand kami (divinité) Hito-koto-nushi de Kazuraki ».

Frappé de stupeur, l'empereur offrit avec déférence sa grande épée, son arc et ses flèches. Il demanda aussi à tous ses hommes de se dépouiller de leurs costumes qu'il offrit au grand kami Hito-koto-nushi de Kazuraki.

Chapitre04

Le sanctuaire de Takamahiko-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
la principale divinité de ce sanctuaire est Takami-musubi, le grand-père du prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto. L'entrée est gardée par d'impressionnants cèdres âgés de plusieurs siècles. (Ville de Gose)

Le mont Katsuragi
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
cette montagne est considérée comme la résidence de divinités depuis les temps anciens. Le site est célèbre pour ses « millions d'azalées » au printemps, et pour la sérénité de ses paysages sylvestres enneigés en hiver. (Ville de Gose)

Le sanctuaire de Katsuragi Hito-koto-nushi-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
selon la croyance, si un pèlerin exprime son vœu en un seul mot dans ce sanctuaire, ce vœu sera réalisé. Ce sanctuaire accueille le grand kami Hito-koto-nushi de Kazuraki. (Ville de Gose)

La vieille route de Katsuragi
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
beaucoup de récits du Kojiki liés aux divinités se déroulent autour de cette ancienne route longue de treize kilomètres qui contemple le mont Katsuragi. (Ville de Gose)

Le sanctuaire de Mitsue-jinja
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
Mitsue signifie littéralement l'honorable canne. La légende veut que la déesse du soleil Amaterasu y ait mis une canne pour marquer ce lieu comme celui d'une possible résidence permanente pour elle. (Village de Mitsue)

Anciens sanctuaires liés à l'empereur Sujin
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
beaucoup de sanctuaires à Nara sont supposés avoir été édifiés par l'empereur Sujin, tels que le sanctuaire de Sumisaka-jinja et le sanctuaire de Mikumari-jinja à Uda. (Ville d'Uda)

Hasedera Temple
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce temple est populaire depuis plus d'un millier d'années. Du bâtiment principal du temple, on peut voir le site où l'empereur Yuryaku rencontra le grand kami Hito-koto-nushi de Kazuraki. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 7

Légendes héroïques du Kojiki

Chapitre07


Guidé par le corbeau à trois pattes

En quête d'un site approprié pour sa capitale, l'empereur Jinmu décida de se diriger vers l'est.

Sur la route qui menait de Kumano (aujourd'hui dans la préfecture de Wakayama) à Yamato (aujourd'hui dans la préfecture de Nara), il reçut des instructions divines du kami (divinité) de Takagi. Le kami lui dit : « Oh, puissant enfant des divinités célestes, ne continue pas dans cette direction, où beaucoup de divinités indociles t'attendent. Je vais t'envoyer le corbeau à trois pattes, suis donc ses instructions. »

Alors le corbeau à trois pattes apparut et guida l'empereur vers le cours inférieur du fleuve Yoshino. Là, un homme pêchait avec un piège en bambou. L'empereur lui demanda son nom et l'homme lui répondit « Je suis le kami terrestre Niemotsu-no-ko (celui qui a du poisson) ». Ce kami est aujourd'hui considéré comme l'ancêtre des pêcheurs aux cormorans d'Ada.

L'empereur continua son périple et rencontra un homme avec une queue qui sortait d'un puits brillant. L'empereur lui demanda son nom et l'homme lui répondit « Je suis le kami terrestre Ihika (le puits qui brille) »

Quand l'empereur pénétra dans les montagnes, il rencontra un homme avec une queue qui lui apparut écarter des rochers et qui lui dit « Je suis le kami terrestre Iwaoshi-waku-no-ko (celui qui apparaît en écartant des rochers). Je suis venu vers vous car j'ai entendu dire que le puissant enfant des divinités célestes arrivait ».

Enfin, après un voyage difficile au travers des montagnes profondes, l'empereur Jinmu atteignit finalement Uda (située aujourd'hui à Nara) dont il fit la nouvelle capitale.


Le destin d'un frère déloyal

À Uda vivaient deux frères, E-ukashi (l'aîné de la famille Ukashi) et Oto-ukashi (le cadet de la famille Ukashi). L'empereur leur envoya le corbeau à trois pattes comme messager. Le corbeau dit aux deux frères « Le puissant enfant des divinités célestes arrive. Êtes-vous prêts à le servir ? »

E-ukashi décocha dans un premier temps une flèche sifflante, essayant de chasser le corbeau à trois pattes. Puis, il complota en vue de tendre une embuscade aux troupes de l'empereur, mais ne réussit pas à rassembler les forces nécessaires pour défier l'empereur.

Il fit alors le serment déloyal de servir l'empereur Jinmu, allant même jusqu'à édifier un château en l'honneur de celui-ci. Or, la construction de ce château poursuivait en réalité le sombre dessein d'y piéger et d'y assassiner l'empereur.

Oto-ukashi se manifesta alors et fit preuve de loyauté envers l'empereur en révélant le complot ourdi par son aîné.

Apprenant ce complot, des membres de la suite de l'empereur demandèrent à E-ukashi de leur faire visiter le château. « Tu as construit ce château pour l'empereur Jinmu. Entre le premier et montre-nous ton œuvre. »

E-ukashi hésita, mais les lances se dressèrent et les arcs se tendirent, menaçants, dans sa direction. Il fut alors poussé de force à l'intérieur du château, où il mourut pris à son propre piège. Son corps fut ensuite découpé en morceaux dans un champ à l'extérieur du château et ce site fut dès lors connu sous le nom de Chihara (le champ ensanglanté).

L'empereur Jinmu poursuivit son avancée vers l'est, pacifiant de nombreux kamis indociles et défaisant ses ennemis tout au long de sa route.

Alors que seize années s'étaient écoulées, il fonda finalement le palais de Kashihara à Uda (aujourd'hui Nara). Et un jour, il tomba amoureux d'une des sept jeunes filles qu'il avait aperçue s'amuser dans un champ, et l'épousa. Cette jeune fille était Isuke-yori-hime, la fille du kami O-mono-nushi.


Comment le prince Osu-no-mikoto devint Yamato Takeru.

Alors que l'empereur Keiko avait fini par éprouver de la méfiance envers l'intrépidité de son propre fils, le prince Osu-no-mikoto, il décida un jour de l'envoyer vers l'ouest avec pour mission de venir à bout des deux frères appelés Kumaso Takeru (les Braves de Kumaso).

Le prince Osu-no-mikoto n'avait que 15 ou 16 ans, et portait sa longue chevelure en chignon. Inquiète pour sa sécurité, sa tante, la princesse Yamato-hime-no-mikoto, prêtresse du sanctuaire d'Ise, lui donna sa robe sacrée, qui lui conféra la protection de la déesse du soleil Amaterasu.

Emportant cette robe, le prince Osu-no-mikoto se dirigea vers l'ouest. Quand il arriva à la maison des frères Kumaso Takeru, il vit qu'elle était étroitement gardée par des guerriers.

Le prince se déguisa donc en jeune fille en se parant de la robe de sa tante et en défaisant ses longs cheveux. Il se faufila ainsi dans une fête organisée par les deux frères.

L'aîné des frères Kumaso Takeru fut envoûté par la beauté de cette jeune fille et le prince Osu-no-mikoto le tua aisément. Le prince se mit ensuite à la poursuite du frère cadet des Kumaso Takeru.

Alors que le prince levait son épée, le frère cadet des Kumaso Takeru l'implora de le laisser parler : « Attends. Avant que tu ne me tues, je dois te dire quelque chose : de toutes les terres occidentales, il n'y a personne de plus puissant que nous. Mais toi, un homme dont la puissance surpasse la nôtre, tu es venu du Yamato, et tu nous as vaincus. En l'honneur de ta bravoure, je te confère donc le titre que nous portions. Puisses-tu être dorénavant connu sous le nom de prince Yamato Takeru-no-mikoto ».

Puis, le prince tua le frère cadet des Kumaso Takeru. À partir de ce jour, le prince Osu-no-mikoto fut connu sous le nom de Yamato Takeru-no-mikoto, le brave de Yamato.


Yamato Takeru envoyé à la conquête de l'Est.

Le prince Osu-no-mikoto accepta ce nom de Yamato Takeru et se mit en route pour retourner chez lui. En chemin, il soumit Izumo Takeru.

Il revint vers son père pour lui annoncer que sa mission était accomplie. Mais, au lieu de féliciter son fils, l'empereur Keiko lui donna l'ordre de repartir immédiatement pour soumettre et pacifier les divinités indociles et les peuples insoumis des territoires de l'Est.

Le cœur brisé, le prince Yamato Takeru-no-mikoto rendit visite à sa tante, la princesse Yamato-hime-no-mikoto, et se lamenta : « L'empereur veut-il que je meure ? Pourquoi m'a-t-il envoyé combattre les vils gens de l'Ouest ? Maintenant que je suis de retour, pourquoi me renvoie-t-il si tôt ? Il ne m'a même pas donné de troupes pour soumettre les viles personnes de l'Est. Il espère certainement me voir mourir rapidement ».

À son départ, sa tante lui donna l'épée de Kusanagi. Elle lui tendit aussi un sac en lui disant : « Si tu te trouves en difficulté, ouvre ce sac ».

Gardant ces paroles à l'esprit, Yamato Takeru-no-mikoto se dirigea vers l'Est, avant même de s'être remis des fatigues de son dur voyage vers l'Ouest.


La mort du prince Yamato Takeru

Défaisant ses ennemis et surmontant de nombreux obstacles, le prince Yamato Takeru-no-mikoto conquit les territoires de l'Est et se mit en route pour retourner chez lui. Il fut aidé dans sa quête par l'épée de Kusanagi et la pierre de feu qui se trouvait dans le sac que lui avait donné sa tante.

Quand il atteignit la province d'Owari (aujourd'hui préfecture d'Aichi), il épousa Dame Miyazu-hime. Cependant, leur paisible vie commune ne dura guère longtemps.

Alors qu'il était parti soumettre le kami (divinité) du mont Ibuki, il rencontra un sanglier blanc géant au pied de la montagne. Ayant laissé sa puissante épée à sa femme, il dit au sanglier « Tu dois être un messager de la divinité de cette montagne. Je reviendrai plus tard pour te tuer ».

Il se précipita vers le sommet de la montagne. Soudain, le grésil et la grêle tombèrent du ciel et s'abattirent sur lui, le plongeant en plein désarroi. Le sanglier qu'il avait rencontré n'était autre que le kami du mont Ibuki déguisé.

Le prince Yamato Takeru-no-mikoto réussit à redescendre de la montagne, mais la tempête avait fortement entamé ses forces. Épuisé, il se traînait, mais il était déterminé à rentrer chez lui.

Quand il atteignit Nobono (aujourd'hui dans la préfecture de Nara), submergé par la nostalgie de son pays, il chanta ce chant :

O Yamato
Le plus haut des pays
Où se chevauchent
Les vertes haies
Des monts qui t'enclosent
O Yamato, que tu es beau !
(traduction : François Macé)
Le prince Yamato Takeru-no-mikoto tomba gravement malade, et mourut ne revoyant sa maison qu'en pensée.

Quand la nouvelle de sa mort parvint à Yamato, beaucoup de personnes le pleurèrent, et édifièrent un tertre en sa mémoire.

L'âme du prince Yamato Takeru-no-mikoto se transforma en un oiseau blanc qui après avoir visité quelques endroits, s'envola haut dans le ciel et disparut.

Chapitre04

Le fleuve Yoshino
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
la vue panoramique qu'offre le pont d'Ada est particulièrement renommée car elle révèle la beauté intacte des montagnes environnantes et de la vallée du fleuve. (Ville de Gose)

Le sanctuaire d'Adahime-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
un kami de la région, Niemotsu-no-ko, est connu pour être à l'origine de la pêche aux cormorans dans la région d'Ada. La principale divinité du sanctuaire, Adahime, vient de Kyushu, la grande île située au sud du Japon. (Ville de Gose)

La cascade de Miyataki
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
sur le fleuve Yoshino, près du lieu où l'empereur Tenmu, qui fit compiler le Kojiki, venait se reposer. Dans un récit du Kojiki, l'empereur Jinmu y rencontre un kami (divinité) de la contrée, Niemotsu-no-ko, en train d'attraper un poisson le long du fleuve Yoshino. (Ville de Yoshino)

Mausolée de l'empereur Jinmu
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
l'empereur Jinmu fut le premier empereur du Japon. Selon son mausolée près du sanctuaire de Kashihara-jingu, l'empereur vécut jusqu'à l'âge de 137 ans. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire de Kashihara-jingu
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
le Kojiki indique que l'empereur Jinmu gouverna le pays depuis son palais de Kashihara. Le sanctuaire de Kashihara-jingu fut édifié à la fin du XIXe siècle sur le site originel du palais. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire de Yatagarasu-jinja
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
le kami de Taketsunumi qui se transforma en « corbeau à trois pattes » est honoré dans ce sanctuaire. La statue du corbeau se dressant dans l'enceinte du sanctuaire est la mascotte de l'équipe nationale japonaise de football. (Ville d'Uda)

Le sanctuaire d'Isagawa-jinja
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
l'impératrice Isuke-yori-hime, une des épouses de l'empereur Jinmu, est honorée dans ce sanctuaire. Le sanctuaire est renommé pour sa fête des lys qui se tient chaque année le 17 juin. (Ville de Nara)

Le mont Torimi
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
il culmine à 735 mètres. La tour d'observation édifiée à son sommet fait de lui un endroit idéal pour embrasser du regard les montagnes et les paysages que l'empereur Jinmu a parcourus lors de ses voyages. (Ville d'Uda)

Le centre d'archéologie municipal de la ville de Sakurai
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
beaucoup d'objets anciens exhumés de sites archéologiques autour de la ville de Sakurai sont présentés dans ce musée. (Ville de Sakurai)

Le mausolée du pluvier blanc, tombe du prince Yamato Takeru-no-mikoto
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
ce tertre fut édifié en mémoire du prince Yamato Takeru-no-mikoto, qui s'envola au loin sous la forme d'un oiseau blanc, après avoir brièvement fait halte en ce lieu. C'est un endroit propice à la contemplation des paysages du mont Katsuragi qui apparaît dans beaucoup de récits du Kojiki. (Ville de Gose)

Le tumulus de Shibutani Mukaiyama
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce tertre long de 300 mètres est supposé être le tombeau de l'empereur Keiko, père du prince Yamato Takeru. (Ville de Tenri)

Le monument commémoratif du poème composé par le prince Yamato Takeru
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
un poème que le prince Yamato Takeru composa peut être vu sur ce monument situé devant le sanctuaire de Hibara-jinja. Il est gravé à partir d'une calligraphie réalisée par le romancier et prix Nobel Yasunari Kawabata. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 8

Récits de femmes dans le Kojiki

Chapitre08


Une femme mystérieuse à la rescousse de l'empereur Richu

Quand l'empereur Richu sombra dans le sommeil de l'ivresse après un banquet, son jeune frère, Suminoe-no-nakatsu, en tira avantage. Il tenta un coup d'état et mit le feu au palais de Naniwa (de nos jours Osaka). L'empereur s'échappa du palais en flammes et prit la fuite vers Yamato pour se mettre en sécurité.

Alors qu'il s'approchait d'une montagne, il rencontra en chemin une jeune femme qui lui dit : « Vos ennemis vous attendent sur la montagne. Il serait plus sûr pour vous de prendre la route la plus longue qui contourne la montagne par le sud. »

L'empereur Richu suivit son conseil et échappa au danger. Il atteignit le sanctuaire d'Isonokami-jingu, le havre de sécurité sacré de l'empereur.


L'épouse jalouse de l'empereur Nintoku

L'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto était extrêmement jalouse de l'intérêt que portait l'empereur Nintoku aux autres femmes.

Un jour, l'empereur entendit parler de la beauté de Dame Kuro-hime et la convoqua pour qu'elle vienne à son service rapproché. Cependant, Dame Kuro-hime, craignant la jalousie de l'impératrice, s'enfuit vers sa ville d'origine.

De la haute tour de son château, l'empereur Nintoku vit s'éloigner le bateau qui emportait au loin Dame Kuro-hime. Il composa alors un poème exprimant combien il se languissait d'elle.

Entendant ce poème, l'impératrice fut courroucée. Elle envoya ses sbires débarquer de force Dame Kuro-hime de son bateau et l'obligea à faire à pied tout le chemin du retour.


L'impératrice refuse de revenir au palais

Quelque temps après l'incident avec Dame Kuro-hime, l'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto se rendit dans la contrée de Kino (aujourd'hui préfecture de Wakayama) pour récolter des feuilles destinées à servir de tasses à saké à l'occasion d'un banquet.

En son absence, l'empereur Nintoku prit une autre épouse, la princesse Yatano-waka-iratsume. L'impératrice l'apprit alors qu'elle se trouvait à proximité du port de Naniwa (aujourd'hui à Osaka), sur le chemin du retour au palais.

Folle de rage, elle jeta toutes les feuilles dans l'océan, mais cela n'apaisa en rien sa colère. Au lieu de faire voile vers le palais, elle remonta le fleuve en bateau en passant par la province de Yamashiro (aujourd'hui à proximité de Kyoto).

Entendant parler de ce qu'avait fait l'impératrice, l'empereur se mit alors à se languir d'elle. Il ne cessa d'envoyer des messagers porteurs de poèmes pour persuader l'impératrice de revenir au palais, mais son cœur resta immuable.

Finalement, l'empereur se rendit en personne là où elle résidait et composa un poème pour montrer sa sincérité.

(Les récits du Kojiki ne relatent pas ce qui a suivi, mais un autre ouvrage indique que l'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto ne retourna jamais au palais et mourut en un autre lieu.)

Chapitre04

Le sanctuaire d'Isonokami-jingu
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
un des plus anciens et des plus importants sanctuaires du Japon. Il est renommé pour son trésor unique, une épée à sept branches. Ce sanctuaire a servi d'arsenal aux régimes des temps anciens du Yamato. (Ville de Tenri)

Le mont Nijo
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
l'empereur Richu emprunta dans sa fuite un itinéraire passant au sud de ce mont. Du sommet de la montagne, on peut voir Nara à l'est et le port d'Osaka à l'ouest. (Ville de Katsuragi)

Les tumuli de Saki
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
ce site évoque une forêt vierge, mais il est constitué de plus de soixante tertres funéraires, parmi lesquels les tombeaux de femmes qui apparaissent dans les récits du Kojiki. (Ville de Nara)

Le tumulus de Hishage
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
ce tertre de 219 mètres de long est supposé être le tombeau de l'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto, épouse de l'empereur Nintoku. (Ville de Nara)

Mobune
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
une réplique d'un char de huit mètres de long en forme de bateau (appelé mobune), qui servait à transporter les morts lors des anciennes processions funéraires, est exposée au Centre pour la protection du patrimoine culturel de la ville de Koryo. (Ville de Koryo)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 9

Sagas familiales du Kojiki

Chapitre09


Qui préfères-tu ?

La princesse Saho devint impératrice en épousant l'empereur Suinin. Le demi-frère aîné de l'impératrice, le prince Saho, lui demanda : « Qui préfères-tu, l'empereur ou moi ? », et elle répondit : « C'est toi que je préfère ». Le prince Saho lui révéla alors qu'il complotait pour renverser l'empereur Suinin et remit un couteau à l'impératrice pour qu'elle tue l'empereur.

Se conformant au plan du prince Saho, l'impératrice décida de tuer l'empereur durant son sommeil. Elle ne put néanmoins se résoudre à le poignarder. Les larmes de l'impératrice tombèrent sur le visage de l'empereur, qui se réveilla, disant qu'il venait tout juste de faire un cauchemar effrayant. L'impératrice lui avoua alors le sinistre projet du prince Saho d'assassiner l'empereur.

L'empereur leva une armée pour attaquer le prince Saho. Pendant ce temps, l'impératrice, qui était enceinte, se faufila hors du palais pour rejoindre le prince Saho dans sa forteresse. Dans la forteresse, assiégée par l'armée de l'empereur, elle donna naissance à un fils.

L'empereur Suinin éprouvait encore de forts sentiments pour l'impératrice, malgré la traîtrise de son demi-frère. Il tenta de la convaincre de revenir à lui avec leur fils nouveau-né, mais l'impératrice ne fit que lui remettre son fils. Elle choisit de mourir avec son demi-frère. Traumatisé par cette tragédie, leur fils ne fut jamais capable de parler, même une fois devenu adulte.

L'empereur Suinin fit un rêve dans lequel la divinité d'Izumo lui dit que s'il faisait du sanctuaire d'Izumo-taisha un endroit aussi splendide que son palais, son fils serait bientôt capable de parler. L'empereur demanda au prince Aketatsu de se renseigner pour savoir si un pèlerinage à Izumo permettrait d'aider son fils.

Le prince Aketatsu demanda à un héron dans un arbre de tomber si le pèlerinage devait être un succès. Le héron tomba dans la mare qui se trouvait sous l'arbre et mourut. Le prince ordonna ensuite au héron de revivre, et celui-ci revint immédiatement à la vie.


Quand l'instinct d'une mère sauve la vie de jeunes princes

Après le décès de l'empereur Jinmu, l'impératrice Isuke-yori-hime devint l'épouse du prince Tagishi-mimi-no-mikoto, un des fils du défunt empereur né d'un autre mariage. Le prince Tagishi-mimi-no-mikoto commença alors à comploter pour tuer les fils de l'impératrice, ses trois jeunes demi-frères, afin d'assurer sa position de futur empereur.

Apprenant ces plans, l'impératrice, angoissée quant au destin de ses enfants, chanta un chant d'avertissement voilé à ses fils :

Depuis la Sai
Les nuages s'étendent
Du mont Unebi
Les feuillages frissonnent
Le vent va donc se lever (traduction : François Macé)

Grâce à la sagesse de l'impératrice et à son instinct maternel, ses fils comprirent le vil plan de leur demi-frère aîné et complotèrent pour le tuer les premiers.


Le prince qui plaçait l'amour au-dessus du rang.

Après la mort de l'empereur Ingyo, le prince Karu-no-hitsugi devait normalement succéder à son père.

Cependant, avant qu'il ne monte sur le trône, il commença à entretenir une liaison avec sa sœur, la princesse Karu-no-iratsume, renommée pour sa beauté. Cette liaison fit scandale.

Le prince perdit la confiance de ses proches et celle de son peuple. Sentant le danger, il s'enfuit chez un homme de confiance et s'arma.

Le prince Karu-no-hitsugi fut capturé par le prince Anaho (qui devint plus tard l'empereur Annei) et exilé aux sources chaudes d'Iyo.

Quelque temps plus tard, la princesse Karu-no-iratsume rejoignit le prince Karu-no-hitsugi dans son exil et ils choisirent de se suicider ensemble.


La tragédie des oiseaux d'amour

L'empereur Nintoku envoya son jeune frère, le prince Hayabusa-wake (le Seigneur Faucon), comme intermédiaire pour proposer à sa demi-sœur la princesse Medori (Oiselle) de devenir son épouse. La princesse rejeta la proposition de l'empereur et épousa à la place le prince Hayabusa-wake. Le cœur brisé et empli de jalousie, l'empereur tenta de capturer et de tuer le couple.

Les deux époux s'enfuirent, poursuivis par les troupes de l'empereur. Lorsqu'ils atteignirent le plateau de Soni, à Uda (aujourd'hui préfecture de Nara), les hommes de l'empereur les attrapèrent et les tuèrent tous les deux.

Chapitre04

Le sanctuaire de Kasuga-taisha
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
l'un des sanctuaires les plus populaires à Nara, hébergeant beaucoup de divinités qui apparaissent dans les récits du Kojiki. (Ville de Nara)

La rivière Sai
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
cette rivière est mentionnée dans le poème que composa l'impératrice Isuke-yori-hime, qui avait été l'épouse de l'empereur Jinmu, pour prévenir ses enfants de la menace qui pesait sur leurs vies. Cette rivière qui prend sa source au mont Miwa est aussi considérée comme le lieu où l'empereur Jinmu et l'impératrice Isuke-yori-hime tombèrent amoureux. (Ville de Sakurai)

Le mont Wakakusa
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
à l'est du parc de Nara, le sommet de cette montagne qui s'élève à 342 mètres offre une vue plongeante sur Nara. On peut y voir les sites de la tragédie de la princesse Saho et d'autres récits du Kojiki. (Ville de Nara)

Le sanctuaire de Sagisu-jinja
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
Sagisu signifie « nid du héron ». Le sanctuaire a été édifié à l'endroit où le héron est censé être tombé dans le récit qui se rapporte au fils de l'empereur Suinin. (Ville de Kashihara)

Site de l'ancien palais de Fujiwara
(palais situé dans l'ancienne ville de Fujiwara-kyo)

▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
palais édifié par l'impératrice Jito qui succéda à l'empereur Tenmu et gouverna le Japon. Elle résidait habituellement dans ce palais. Le sanctuaire de Sagisu-jinja fait aussi partie de ce site. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire de Tamatsushima Myojin
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
la princesse Karu-no-iratsume y est révérée, dans la ville d'origine de sa mère. Il y a dans ce sanctuaire une source chaude qui a selon la tradition servi à laver la princesse Karu-no-iratsume après sa naissance. (Ville de Sakurai)

Le plateau de Soni
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
c'est ici que furent capturés et tués la princesse Medori et le prince Hayabusa-wake par les hommes de l'empereur jaloux Nintoku. Les champs abondants et verts de l'été se transforment à l'automne en de spectaculaires herbes argentées. On peut apprécier ici les sublimes paysages de la nature de Nara tout au long de l'année. (Village de Soni)

Les tumuli de Tamakiyama
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
cet ensemble de tertres est situé à proximité du site où l'empereur Suinin édifia le palais de Makimuku-Tamaki. On peut voir du haut des tertres le Mont Miwa et beaucoup d'autres points d'intérêt historiques. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 10

Récit du Kojiki sur la fidélité

Chapitre10


Un serviteur en quête du fruit de la vie éternelle

L'empereur Suinin envoya un jour son loyal serviteur Tajima-mori avec pour mission de lui rapporter le fruit de l'arbre parfumé qui ne connaît pas de saisons, et dont on disait qu'il pousse dans le pays des immortels. Tajima-mori se mit en route vers le lointain monde des immortels. Après un long et pénible voyage, il découvrit finalement l'arbre. Il préleva une bonne quantité de branches pleines de fruits et les emporta pour les donner à l'empereur.

Quand il fut de retour, il apprit que l'empereur était décédé. Il présenta quelques branches à l'impératrice et apporta le reste sur la tombe de l'empereur.

Puis, tenant les fruits dans sa main, Tajima-mori s'effondra en pleurs. Il était à tel point affecté par la perte de l'empereur qu'il mourut sur sa tombe.

Chapitre04

Le mausolée de l'empereur Suinin
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
Tajima-mori mourut sur ce tertre, pleurant la mort de l'empereur Suinin. Le petit îlot dans le canal est maintenant réputé être le tombeau de Tajima-mori. (Ville de Nara)

Le temple du Toshodai-ji
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
ce temple, proche du tombeau de l'empereur Suinin, a été édifié en 759 après J.-C. par Ganjin, moine chinois de la période des Tang, pour former des moines bouddhistes. (Ville de Nara)

Le tumulus de Muromiyayama
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
ce vaste tombeau ornemental est supposé avoir été utilisé par les ancêtres du clan Katsuragi qui apparaît dans les récits du Kojiki. Il symbolise le pouvoir politique de ce clan. (Ville de Gose)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 11

Récits du Kojiki sur la poésie

Chapitre10


Le poème de l'empereur consacré à une libellule

Quand l'empereur Yuryaku réalisa une visite impériale à Yoshino, il rencontra une belle jeune fille au bord de la rivière Yoshino. Il épousa cette jeune fille mais retourna au palais sans elle.

Quand il se rendit de nouveau à Yoshino, il la revit. Il lui demanda de danser pour lui. Comme elle dansait extrêmement bien, l'empereur composa un poème pour elle.

Puis il partit pour les plaines d'Akizu, près d'une cascade. Alors qu'il chassait là, un taon le piqua au bras. Immédiatement, une libellule vint dévorer le taon. L'empereur garda également en mémoire cet incident au travers d'un poème.


Un poème qui alerta l'empereur d'un danger

L'empereur Sujin envoya le prince O-biko-no-mikoto soumettre douze provinces dans l'Est. En chemin, le prince rencontra une jeune fille de Herazaka, près de Yamashiro (aujourd'hui près de Kyoto). Elle était en train de chanter :

Hélas Prince Mimakiiri Hélas Prince Mimakiiri Le fil de ta vie
Ils ourdissent de trancher
À la porte arrière
Ils rôdent, ils furètent
À la porte avant
Ils rôdent, ils furètent
Qu'ainsi, ils t'épient
Tu l'ignores
Hélas Prince Mimakiiri
(traduction : François Macé)

Le prince O-biko-no-mikoto trouva ces paroles étranges et les rapporta à l'empereur. L'empereur réalisa que ce chant était un présage selon lequel le prince Take-hani-yasu, son demi-frère aîné qui résidait à Yamashiro, projetait de l'attaquer.

L'empereur envoya le prince O-biko-no-mikoto l'attaquer le premier. Celui-ci parvint avec ses hommes à défaire et à tuer le prince Take-hani-yasu.


Quand des princes qui se cachent révèlent leur identité dans un chant

Deux jeunes frères, le prince Oke-no-mikoto (devenu plus tard l'empereur Ninken) et le prince Woke-no-mikoto (devenu plus tard l'empereur Kenzo) vivaient dans la province de Harima (aujourd'hui dans la préfecture de Hyogo), cachant leur identité parce que leur père, le prince Ichinohe-no-oshiha, avait été assassiné par le prince O-hatsuse-wakatake-no-mikoto (devenu plus tard l'empereur Yuryaku).

Un jour, le nouveau gouverneur de Harima, Yamabe-no-otate se rendit à une cérémonie d'inauguration d'une nouvelle maison, dans laquelle les deux frères travaillaient à entretenir le feu. Pour se distraire, chacun à son tour chanta et dansa. Quand vint leur tour, les deux frères se demandèrent qui devait commencer. Finalement, ce fut le prince Oke-no-mikoto qui dansa le premier, puis le prince Woke-no-mikoto commença à chanter de sa belle voix.

Dans son chant, le prince Woke-no-mikoto révéla qu'ils étaient les enfants du fils de l'empereur. Ébahi, Yamabe-no-otate tomba de sa chaise. Il ordonna à toutes les autres personnes présentes de quitter la pièce, et mettant les deux princes sur ses genoux, il pleura la tragédie qui les frappait.

Il fit construire par ses gens un palais provisoire pour que les princes y résident. La grande nouvelle que les petits-fils de l'empereur étaient en vie parvint aux oreilles de leur tante, la princesse Ii-doyo. Elle s'en réjouit et les fit venir à son palais.

Chapitre04

La cascade de Seirei no Taki (cascade de la libellule)
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
c'est ici que l'empereur Yuryaku composa un poème à propos d'une libellule. Cette cascade est un lieu de visite populaire depuis les temps anciens. Les visiteurs y apprécient le bruit purifiant de la cascade et la nature préservée de toute atteinte du site de Yoshino. (Village de Kawakami)

Le sanctuaire shinto de Hakusan-jinja
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
l'emplacement précis du palais de l'empereur Yuryaku n'a pu être confirmé, mais certains pensent que ce sanctuaire pourrait avoir été édifié sur son site. (Ville de Sakurai)

Le sanctuaire de Niukawakami-jinja Nakasha
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
on y honore une divinité de l'eau. L'emplacement du sanctuaire est considéré être le site sacré où l'empereur Jinmu a effectué un rituel en se conformant aux instructions reçues dans un rêve. (Village de Higashi-Yoshino)

Mausolée de l'empereur Sujin
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce tertre est supposé être le tombeau de l'empereur Sujin, dont le Kojiki rapporte qu'il est le premier empereur à avoir établi un système de gouvernement au Japon. (Ville de Tenri)

Toit du bâtiment de la préfecture de Nara
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
le toit de ce bâtiment, ouvert au public, est considéré comme l'un des meilleurs endroits pour admirer un panorama de nombreux sites historiques à Nara, notamment le site de l'ancien palais de Heijo-kyo (palais de Heijo-kyo), le temple de Todaiji et le mont Katsuragi. (Ville de Nara)

Musée de la culture Man'yo
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
ce musée est un lieu idéal pour apprendre à connaître l'ancien Japon et effectuer des recherches dans ce domaine, avec des expositions interactives, des représentations théâtrales et divers jeux. (Asuka)

Le sanctuaire de Tsunosashi-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
la princesse Ii-doyo, la tante des deux princes qui furent découverts par Yamabe-no-odate, est honorée dans ce sanctuaire. On pense que son propre palais se trouvait près du sanctuaire.

Tsubaichi
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce site était un carrefour et une place de marché dans l'ancien Japon, où l'on échangeait des marchandises sous l'arbre divin. Beaucoup de chants qui apparaissent dans le Kojiki sont liés à ce site.

Le mausolée de la dame Ii-doyo
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
cette dernière est considérée par beaucoup comme ayant assuré la régence entre le règne de l'empereur Seinen et celui de l'empereur Kenzo, qui était l'un de ses neveux. (Ville de Katsuragi)

Le mausolée de l'empereur Kenzo
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
le prince Woke-no-mikoto, qui s'était caché avec son frère le prince Oke-no-mikoto, devint finalement l'empereur Kenzo. Ce mausolée est son tombeau. (Ville de Kashiba)

download  style=
Retour en haut de page
map1 map2 map3 map4 map5 map6 map7 map8
Retour en haut de page
Toppage
古事記
『訂正古訓古事記 3巻 上中下』本居宣長訓
 Propriété du centre de ressources documentaires et d'information préfectural de Nara

 

INTRODUCING KOJIKI
Le Kojiki est la plus ancienne chronique qui reste des premiers temps de l'histoire du Japon. Ecrit au 8e siècle et mêlant récits, citations, légendes et poèmes, le Kojiki relate l'histoire de la famille impériale japonaise, des mythes au début du 7e siècle. Nara y apparait comme la scène de nombreux événements historiques d'importance et de drames épiques.

TOPIC

・Chapitre 1
・Chapitre 2
・Chapitre 3
・Chapitre 4
・Chapitre 5
・Chapitre 6
・Chapitre 7
・Chapitre 8
・Chapitre 9
・Chapitre 10
・Chapitre 11
・GUIDE DES SPOTS TOURISTIQUES À VOIR ABSOLUMENT

 

Chapitre 1

S'imprégner dans l'ancienne capitale, Nara, du Japon des temps anciens

Chapitre01

Comptant huit sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, Nara est réputée être l'une des destinations touristiques les plus riches du Japon. Les visiteurs peuvent y apprécier la beauté traditionnelle du Japon, découvrant sanctuaires, temples historiques et trésors archéologiques dans les merveilleux paysages de Nara.

L'histoire de Nara remonte à plus de 1300 ans. En 710 après J.-C., la ville de Heijo-kyo a été désignée capitale du Japon unifié, et a prospérée en tant que centre politique et culturel, en particulier grâce au palais de Heijo-kyo. Bien que la capitale ait été transférée à Kyoto en 794 après J.-C., Nara n'a pas cessé d'être considérée comme un important centre religieux et culturel. Aujourd'hui encore, Nara occupe une place particulière dans le cœur et l'esprit des Japonais. Les très anciens sanctuaires et temples qui subsistent à Nara sont nombreux, et les magnifiques paysages de la région sont préservés dans toute leur beauté.

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 2

Utiliser le Kojiki, les plus anciennes chroniques japonaises, comme guide de Nara

Chapitre02

Les sanctuaires, les temples et autres trésors historiques de Nara reflètent la vie et l'esprit d'un Japon immémorial. La compréhension des récits liés à ces sites peut contribuer à enrichir le ressenti des visiteurs de Nara. Dans cet esprit, la préfecture de Nara a travaillé au « Projet Nara KIKI Manyo » afin de présenter divers sites touristiques à Nara en lien avec trois grandes œuvres japonaises nées dans l'ancienne Nara : le Kojiki (Chroniques des faits anciens), le Nihon Shoki (Chroniques du Japon), qui sont tous deux des documents historiques, et le Man'yo-shu (Recueil des dix mille feuilles), une anthologie de poèmes. Cette publication, « Explorer Nara à travers le Kojiki », est la première publication du projet à être spécifiquement adaptée aux visiteurs étrangers.

Le Kojiki est le plus ancien ouvrage historique qui nous reste au Japon. Il traite de l'histoire du Japon depuis les origines jusqu'au début du VIIe siècle. Il couvre les mythes relatifs à la genèse, ainsi que des légendes sur les divinités, et des faits et anecdotes sur des personnages historiques qui ont contribué à unifier le Japon. Le portrait qu'il donne de la société japonaise et de l'environnement naturel à l'époque de Nara est très détaillé.

Beaucoup de lieux présents à Nara y sont décrits comme étant les scènes d'événements historiques et de drames épiques. Nous avons sélectionné ici quelques-unes des fascinantes histoires du Kojiki se déroulant dans la région de Nara. Nous espérons que cela contribuera à rendre votre séjour à Nara encore plus passionnant.

download  style=
Retour en haut de page

 

Chapitre 3

Qu'est-ce que le Kojiki ?

Chapitre03

Le Kojiki n'est pas seulement le plus ancien recueil de chroniques du Japon, mais aussi le plus ancien ouvrage écrit qui nous soit parvenu. Structuré en trois volumes, le Kojiki est considéré comme un recueil de chroniques officielles, reposant sur les recherches et le travail de compilation de fonctionnaires, et achevé durant la période de Nara.

Le premier volume s'ouvre sur une préface et couvre les mythes de la création de l'archipel japonais par les divinités et les légendes qui s'ensuivent. Le deuxième volume couvre l'histoire japonaise du règne de l'empereur Jinmu (considéré comme le premier empereur japonais) jusqu'au règne de l'empereur Ojin (le 15e empereur). Le troisième volume continue du règne de l'empereur Nintoku (le 16e empereur) pour se terminer avec celui de l'impératrice Suiko (33e monarque et première impératrice du Japon).

Le premier volume présente les mythes qui expliquent les origines du Japon, les divinités impliquées dans la création du ciel et de la terre, ainsi que la création de l'archipel japonais. Les deuxième et troisième volumes traitent de périodes historiques, en présentant divers événements et anecdotes tirés du règne de chacun des empereurs ou impératrice, ainsi que leur arbre généalogique. Le style est une combinaison originale de dialogues, de vers, de récits et de commentaires, citant souvent directement les personnages apparaissant dans les récits.

Semblables en cela aux mythologies grecque et romaine, les récits du Kojiki sont riches en intrigues et en drames saisissants, qui sauront être appréciés de nombreux lecteurs étrangers.


Kojiki Q&A

Où le Kojiki a-t-il été créé ?
Le Kojiki a été achevé à Nara, après que la ville de Heijo-kyo a été établie en tant que première capitale permanente du Japon. Le site du palais de Heijo-kyo, le tombeau d'O no Yasumaro, qui publia le Kojiki et d'autres sites en lien avec le Kojiki existent encore à Nara.
À l'époque, Nara était désignée sous le terme de Yamato, mais la signification de ce terme de « Yamato » a évolué au cours du temps avec l'extension du contrôle impérial. Il est finalement devenu synonyme de l'ensemble du territoire japonais. Dans les récits du Kojiki, « Yamato » peut tout aussi bien désigner Nara qu'une zone plus étendue.

Qui a écrit le Kojiki ? Quand ?
Si l'on s'en tient à la préface du Kojiki, sa rédaction débuta sous le règne de l'empereur Tenmu à la fin du VIIe siècle, dans le palais d'Asuka, situé sur ce qui est aujourd'hui le site d'Asuka dans la préfecture de Nara, soit de nombreuses années avant que Heijo-kyo ne devienne la capitale.
Hieda no Are, serviteur de l'empereur Tenmu, qui disposait d'une excellente mémoire, fut désigné pour compiler un nouvel ouvrage historique. Il commença par lire et mémoriser des ouvrages importants et à rassembler des récits de la tradition orale, mais le projet fut laissé inachevé lorsque l'empereur Tenmu décéda.
À l'automne de l'an 711 après J.-C., après que le climat politique s'est stabilisé et que la nouvelle capitale a été établie à Heijo-kyo, l'impératrice Genmei décida de reprendre le travail de rédaction d'un nouvel ouvrage historique, par respect pour le souhait de son oncle et beau-père, l'empereur Tenmu. O no Yasumaro, qui était en charge des affaires culturelles au palais, fut désigné pour achever cet ouvrage. Il passa quatre mois à revoir les documents recueillis par Hieda no Are. Il les présenta ensuite à l'impératrice Genmei sous la forme du Kojiki, en trois volumes.
Tous les exemplaires originaux du Kojiki ont malheureusement été perdus. Le plus ancien exemplaire connu toujours existant date de la fin du XIVe siècle.

Pourquoi le Kojiki a-t-il été écrit ?
Dans la préface de l'ouvrage, O no Yasumaro explique les raisons pour lesquelles le Kojiki a été écrit, citant les mots de l'empereur Tenmu : « Il y a eu nombre de falsifications dans les archives portant sur la généalogie de la famille impériale, et dans les ouvrages historiques conservés par beaucoup de clans. Si nous n'apportons pas une solution rapide à cette situation, la vérité sera perdue à jamais. Le système dynastique est au cœur du système impérial, et je souhaite récuser les informations erronées et créer par là même un compte rendu historique véridique pour les générations futures ».
De fait, il est vrai que de nombreux documents historiques relatifs à la lignée impériale avaient été perdus durant les guerres civiles du VIIe siècle. Il pourrait s'agir d'une explication possible du besoin ressenti par l'empereur Tenmu d'établir un nouvel ouvrage historique officiel.
L'empereur Tenmu accéda au pouvoir en vainquant ses ennemis lors de la rébellion de Jinshin qui suivit la mort de son frère, l'empereur Tenchi. La plupart des historiens pensent que l'empereur Tenmu voulait constituer une nouvelle histoire officielle pour renforcer ses prétentions au trône et montrer aux générations futures qu'il était le successeur légitime.

Comment fut écrit le Kojiki ?
Les Japonais parlent une forme de langue japonaise depuis des temps anciens. Néanmoins, ce langage fut longtemps dépourvu d'expression écrite. Le système moderne d'écriture du japonais, qui recourt à deux syllabaires phonétiques, les hiraganas et les katakanas, ainsi qu'aux kanjis (caractères venus du chinois) n'avait pas encore cours à l'époque de Nara.
Lorsque le Kojiki a été écrit, les ouvrages officiels étaient écrits en style kanbun, un style dans lequel les kanjis sont principalement utilisés en tant qu'idéogrammes porteur d'un concept, mais aussi, à l'occasion, pour représenter des sons. Le Kojiki fut écrit de cette manière.
O no Yasumaro se plaignit d'ailleurs de la difficulté qu'il y avait à écrire dans ce style : « Il est difficile de rendre compte d'évènements qui ont eu lieu dans le Japon des temps anciens en recourant uniquement aux kanjis. Certains kanjis sont utilisés pour représenter des idées, tandis que d'autres servent à montrer comment se prononce un mot. J'ai ajouté des notes lorsqu'il était difficile de faire la distinction et de comprendre ce qu'il en était ».
Le Kojiki étant écrit dans un style totalement différent de celui du japonais moderne, les Japonais d'aujourd'hui le trouvent extrêmement difficile à lire en l'absence de nombreuses notes de bas de page et traductions en japonais moderne.
Malgré cela, il n'a jamais perdu de sa popularité, parce que ses récits sont profonds et fascinants. Au Japon, l'étude du Kojiki est devenue très populaire au XVIIIe siècle. De nombreuses traductions ont été effectuées en japonais moderne, et de nombreux ouvrages traitant du Kojiki ont été publiés. Plus de dix traductions différentes en japonais moderne sont actuellement proposées à la vente.

Notes sur la traduction de récits sélectionnés du Kojiki
Le Kojiki est bien connu au Japon. Presque tous les Japonais ont lu ou entendu nombre des histoires qu'il contient. Ces dernières années en particulier, le Kojiki a gagné en popularité, et est considéré comme une façon divertissante d'étudier les origines du Japon et son histoire. Malgré cela, il est relativement méconnu dans le reste du monde.
La première traduction complète en anglais a été publiée en 1887, et a été suivie de plusieurs autres. Ces traductions sont principalement des travaux académiques destinés aux érudits et aux étudiants en littérature, histoire et religion japonaises. La plupart des noms de personnes et de lieux ont été traduits afin de conserver la signification qu'ils ont dans le texte ancien. Cependant, chaque traducteur ayant une interprétation ou une compréhension différente de la signification de ces noms propres, ils divergent beaucoup d'une traduction à l'autre.
Notre intention a été de présenter ici l'essentiel du Kojiki dans un langage accessible, afin que le lecteur puisse le lire et l'apprécier sans pour autant être nécessairement familier de l'histoire, de la culture ou de la géographie du Japon.
Beaucoup de personnes et de divinités apparaissant dans le Kojiki ont des noms longs et insolites lorsqu'ils sont translittérés. Cependant, plutôt que de les traduire, nous avons transcrit ces noms pour qu'ils correspondent à ce que les lecteurs trouveront dans d'autres publications et sur la signalisation des sites à visiter autour de Nara. Lorsque cela pouvait permettre au lecteur de mieux comprendre les récits, nous avons ajouté une traduction de ces noms entre parenthèses.
Nous avons sélectionné vingt récits tirés des trois volumes du Kojiki, en lien avec des sites touristiques majeurs à Nara. En tant qu'ouvrage historique couvrant une période chronologique étendue, le Kojiki fourmille de longs exposés sur le lignage et la généalogie des empereurs et des nobles qui apparaissent dans les récits. Nous n'avons pas inclus ces passages, qui seraient fastidieux pour un lecteur non spécialisé. Les récits tirés du Kojiki que l'on trouvera ici sont donc simplifiés par rapport aux originaux.


download  style=

 

Retour en haut de page

Chapitre 4

À la découverte du lieu de naissance du Kojiki et d'autres sites qui lui sont liés

Le palais de Heijo-kyo
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
Le palais de Heijo-kyo fut la résidence officielle de l'empereur à la suite du palais de Fujiwara. C'est dans ce palais de Heijo-kyo qu'O no Yasumaro présenta le Kojiki à l'impératrice Genmei. On suppose que les cérémonies de bienvenue et d'adieu officielles pour les visiteurs importants venus de l'extérieur de l'archipel se tenaient à la porte Suzakumon. (Ville de Nara)

Amakashi-no-Oka Hill
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
La colline d'Amakashi apparaît dans les récits relatifs à l'empereur Suinin et à d'autres personnes dans le Kojiki. Du sommet de la colline, on peut voir les montagnes d'Asuka, de Yamato et de Katsuragi. (Asuka)

L'ancien palais de Kiyomihara (palais d'Asuka)
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
Le palais de l'empereur Tenmu, qui donna l'ordre de compiler le Kojiki, était situé sur ce site à Asuka. La résidence de l'empereur a été déplacée du palais d'Asuka au palais de Fujiwara, puis finalement au palais de Heijo-kyo, tous trois situés à Nara. (Asuka)

Tombeau d'O no Yasumaro
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
En 1979, un tertre d'environ 4,5 mètres de diamètre a été découvert dans un champ de thé vert à l'est du palais de Heijo-kyo, sur le site de Tahara. Une plaque a été découverte dans ce tertre. Sur cette plaque étaient inscrits le nom d'O no Yasumaro, ainsi que son adresse, son poste et la date de sa mort. Cette découverte archéologique fit les gros titres des journaux, et convainquit beaucoup de personnes qu'O no Yasumaro avait réellement existé. (Ville de Nara)

Le musée et centre de recherche archéologique départemental de la ville de Kashihara
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
L'exposition permanente « Yamato et archéologie/Yamato archéologique » présente entre autres des archives d'O no Yasumaro qui ont été découvertes dans son tombeau. D'autres expositions présentent des découvertes archéologiques faites à Nara et dans ses alentours, de l'âge de pierre jusqu'au Moyen Âge. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire d'O-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET D' KATSURAGI
Ce sanctuaire se situe au centre de la cuvette de Nara, fief du clan O auquel appartenait O no Yasumaro. Le sanctuaire était l'un des plus grands du pays, avec de vastes domaines. L'empereur Jinmu, son fils, et l'ancêtre du clan O, Kamuyai-mimi-no-mikoto, sont tous trois vénérés dans ce sanctuaire. Son emplacement est parfait pour contempler le soleil se levant sur le sommet du mont Miwa lors des équinoxes de printemps et d'automne. (Taharahonmachi)

Le sanctuaire de Meta-jinja
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
Ce sanctuaire dédié à Hieda no Are, qui commença la compilation du Kojiki, se trouve à proximité de la porte Rajomon de l'ancien site de Heijo-kyo (palais de Heijo-kyo). Il est depuis longtemps populaire auprès des personnes en quête de sagesse ou de succès dans les études, car Hieda no Are était connu pour son excellente mémoire, lui qui n'oubliait jamais ce qu'il avait vu ou entendu. (Ville de Yamato Koriyama)

Chapitre04
download  style=

 

Retour en haut de page

 

Chapitre 5

Récits du Kojiki
autour du mont Miwa

Chapitre05


Comment le mont Miwa fut ainsi nommé

Dame Iku-tama-yori-bime était renommée pour sa beauté. Une nuit, un homme mystérieux, lui-même d'une beauté incomparable, vint lui rendre visite dans sa chambre. Ils tombèrent tous deux instantanément amoureux, et commencèrent à passer leurs nuits ensemble. Dame Iku-tama-yori-bime tomba bientôt enceinte.

Ses parents lui demandèrent comment elle avait pu tomber enceinte sans avoir de mari, ce à quoi la dame répondit qu'elle ne connaissait pas son nom, mais qu'un homme merveilleux lui avait rendu visite, et qu'elle était tombée enceinte tout naturellement .

Ses parents voulurent découvrir qui était cet homme. Ils dirent à leur fille de répandre de la terre rouge autour de son lit (afin que l'homme laisse l'empreinte de ses pieds) et d'accrocher une aiguille à une bobine de fil de chanvre, puis de fixer cette aiguille à l'ourlet du costume de l'homme mystérieux.

Dame Iku-tama-yori-bime suivit les conseils de ses parents. Le matin suivant, quand son visiteur la quitta, il n'y avait aucune empreinte de pied sur le plancher. On trouva le fil de chanvre quittant la chambre par le trou de serrure de la porte, avec seulement trois boucles de fil restant sur la bobine. Il était clair que le visiteur avait quitté la chambre en passant par le trou de la serrure.

En suivant le fil de chanvre, Dame Iku-tama-yori-bime s'aperçut qu'il menait à une résidence divine sur une montagne sacrée. C'est ainsi qu'ils apprirent que le mystérieux visiteur était en fait le kami (divinité) O-mono-nushi. La montagne sacrée en vint, pour cette raison à être connue sous le nom de mont Miwa (mont des trois boucles).


Comment l'empereur Sujin mit fin à une épidémie

Durant le règne de l'empereur Sujin, une terrible épidémie se répandit à travers le pays, tuant nombre de personnes.

En désespoir de cause, l'empereur se rendit dans sa chambre à coucher purifiée, cherchant l'inspiration divine. Le kami (divinité) O-mono-nushi apparut en rêve à l'empereur et lui dit « cette épidémie est de mon vouloir. Néanmoins, si tu trouves un homme nommé O-tataneko et obtiens de lui qu'il me voue un culte, cette épidémie prendra fin. Ton pays trouvera ensuite la paix ».

Dès qu'il s'éveilla de son rêve, l'empereur envoya des gens à la recherche d'O-tataneko. Ils le trouvèrent dans le village de Minomo à Kawachi (aujourd'hui dans la préfecture d'Osaka).

L'empereur demanda à O-tataneko « De qui es-tu le fils ? » et celui-ci répondit « Je suis le fils du dieu du tonnerre Takemikazuchi qui est lui-même le fils du dieu Iikatasumi, qui était le fils du dieu Kushimikata, qui naquit de l'union du kami O-mono-nushi avec Dame Iku-tama-yori-bime.

L'empereur fut très heureux d'apprendre cela, car cela signifiait que le pays serait en paix et que le peuple connaîtrait la prospérité. Il nomma O-tataneko prêtre, et celui-ci fit du mont Miwa le sanctuaire du kami O-mono-nushi.

L'empereur établit des sanctuaires pour les kamis célestes et pour les kamis terrestres et leur dédia un grand nombre d'offrandes rituelles.

En outre, il dédia des boucliers rouges et des lances rouges au kami de Sumisaka à Uda (aujourd'hui dans la préfecture de Nara) et des boucliers et lances noirs au kami d'Osaka. Il créa même des sanctuaires pour le kami des crêtes et le kami des rapides et des rivières, et leur fit des offrandes élaborées.

L'épidémie prit fin et la paix revint dans le pays.

Chapitre04

Mont Miwa
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
l'une des montagnes les plus sacrées du Japon. La montagne toute entière est considérée comme l'incarnation du kami (divinité) O-mono-nushi. (Ville de Sakurai)

Le sanctuaire de Miwa Myojin
(Sanctuaire Omiwa-jinja)

▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
l'un des premiers sanctuaires établis au Japon. Puisque le mont Miwa tout entier est considéré comme étant le kami O-mono-nushi lui-même, ce sanctuaire n'a pas de bâtiment principal qui servirait de demeure au kami (Ville de Sakurai)

Le sanctuaire de Hibara-jinja
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce sanctuaire, qui fait partie du complexe du sanctuaire de Miwa Myojin (Sanctuaire Omiwa-jinja), est réputé pour la beauté de son paysage et pour la vue qu'il offre du coucher de soleil sur le mont Nijo. La déesse du soleil Amaterasu est la principale divinité honorée dans ce sanctuaire. (Ville de Sakurai)

Tombeau de l'empereur Sujin
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce tertre funéraire en forme de trou de serrure (kofun) de 242 mètres de long, a été édifié sur les pentes du mont Ryuo. Considéré par beaucoup comme le tombeau de l'empereur Sujin, il date du début du IVe siècle. (Ville de Tenri)

La route de Yamanobe
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
cette ancienne route autour du mont Miwa relie beaucoup des anciens sanctuaires et tertres funéraires qui apparaissent dans le Kojiki. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

 

Chapitre 6

Récits du Kojiki
sur les divinités

Chapitre06


Descente des dieux célestes sur la terre

La haute plaine du ciel était la résidence des dieux et des déesses. La déesse du soleil Amaterasu s'appropria l'île du Japon, propriété du dieu de la terre O-kuni-nushi.

Elle décida d'y envoyer son petit-fils, le prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto, pour régner sur la Terre. Pourvu de trois trésors sacrés, le prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto descendit sur terre, escorté de la divinité terrestre, Saruta-biko.

La zone où le prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto descendit sur terre fut connue sous le nom de Takamagahara (haute plaine céleste).


Rencontre entre l'empereur et une divinité

Marchant sur le mont Katsuragi, l'empereur Yuryaku rencontra un groupe de personnes habillées exactement comme lui et son entourage.

Il en fut outragé, considérant qu'il était inconvenant que quiconque se permette de l'imiter, lui qui était le souverain suprême du Yamato. Il demanda donc à connaître l'identité du chef du groupe.

Le chef répondit « puisque vous l'avez demandé le premier, je vous dirai mon nom. Je suis la divinité qui peut d'un seul mot apporter la bonne ou la mauvaise fortune. Je suis le grand kami (divinité) Hito-koto-nushi de Kazuraki ».

Frappé de stupeur, l'empereur offrit avec déférence sa grande épée, son arc et ses flèches. Il demanda aussi à tous ses hommes de se dépouiller de leurs costumes qu'il offrit au grand kami Hito-koto-nushi de Kazuraki.

Chapitre04

Le sanctuaire de Takamahiko-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
la principale divinité de ce sanctuaire est Takami-musubi, le grand-père du prince Hiko-hono-ninigi-no-mikoto. L'entrée est gardée par d'impressionnants cèdres âgés de plusieurs siècles. (Ville de Gose)

Le mont Katsuragi
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
cette montagne est considérée comme la résidence de divinités depuis les temps anciens. Le site est célèbre pour ses « millions d'azalées » au printemps, et pour la sérénité de ses paysages sylvestres enneigés en hiver. (Ville de Gose)

Le sanctuaire de Katsuragi Hito-koto-nushi-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
selon la croyance, si un pèlerin exprime son vœu en un seul mot dans ce sanctuaire, ce vœu sera réalisé. Ce sanctuaire accueille le grand kami Hito-koto-nushi de Kazuraki. (Ville de Gose)

La vieille route de Katsuragi
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
beaucoup de récits du Kojiki liés aux divinités se déroulent autour de cette ancienne route longue de treize kilomètres qui contemple le mont Katsuragi. (Ville de Gose)

Le sanctuaire de Mitsue-jinja
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
Mitsue signifie littéralement l'honorable canne. La légende veut que la déesse du soleil Amaterasu y ait mis une canne pour marquer ce lieu comme celui d'une possible résidence permanente pour elle. (Village de Mitsue)

Anciens sanctuaires liés à l'empereur Sujin
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
beaucoup de sanctuaires à Nara sont supposés avoir été édifiés par l'empereur Sujin, tels que le sanctuaire de Sumisaka-jinja et le sanctuaire de Mikumari-jinja à Uda. (Ville d'Uda)

Hasedera Temple
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce temple est populaire depuis plus d'un millier d'années. Du bâtiment principal du temple, on peut voir le site où l'empereur Yuryaku rencontra le grand kami Hito-koto-nushi de Kazuraki. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 7

Légendes héroïques du Kojiki

Chapitre07


Guidé par le corbeau à trois pattes

En quête d'un site approprié pour sa capitale, l'empereur Jinmu décida de se diriger vers l'est.

Sur la route qui menait de Kumano (aujourd'hui dans la préfecture de Wakayama) à Yamato (aujourd'hui dans la préfecture de Nara), il reçut des instructions divines du kami (divinité) de Takagi. Le kami lui dit : « Oh, puissant enfant des divinités célestes, ne continue pas dans cette direction, où beaucoup de divinités indociles t'attendent. Je vais t'envoyer le corbeau à trois pattes, suis donc ses instructions. »

Alors le corbeau à trois pattes apparut et guida l'empereur vers le cours inférieur du fleuve Yoshino. Là, un homme pêchait avec un piège en bambou. L'empereur lui demanda son nom et l'homme lui répondit « Je suis le kami terrestre Niemotsu-no-ko (celui qui a du poisson) ». Ce kami est aujourd'hui considéré comme l'ancêtre des pêcheurs aux cormorans d'Ada.

L'empereur continua son périple et rencontra un homme avec une queue qui sortait d'un puits brillant. L'empereur lui demanda son nom et l'homme lui répondit « Je suis le kami terrestre Ihika (le puits qui brille) »

Quand l'empereur pénétra dans les montagnes, il rencontra un homme avec une queue qui lui apparut écarter des rochers et qui lui dit « Je suis le kami terrestre Iwaoshi-waku-no-ko (celui qui apparaît en écartant des rochers). Je suis venu vers vous car j'ai entendu dire que le puissant enfant des divinités célestes arrivait ».

Enfin, après un voyage difficile au travers des montagnes profondes, l'empereur Jinmu atteignit finalement Uda (située aujourd'hui à Nara) dont il fit la nouvelle capitale.


Le destin d'un frère déloyal

À Uda vivaient deux frères, E-ukashi (l'aîné de la famille Ukashi) et Oto-ukashi (le cadet de la famille Ukashi). L'empereur leur envoya le corbeau à trois pattes comme messager. Le corbeau dit aux deux frères « Le puissant enfant des divinités célestes arrive. Êtes-vous prêts à le servir ? »

E-ukashi décocha dans un premier temps une flèche sifflante, essayant de chasser le corbeau à trois pattes. Puis, il complota en vue de tendre une embuscade aux troupes de l'empereur, mais ne réussit pas à rassembler les forces nécessaires pour défier l'empereur.

Il fit alors le serment déloyal de servir l'empereur Jinmu, allant même jusqu'à édifier un château en l'honneur de celui-ci. Or, la construction de ce château poursuivait en réalité le sombre dessein d'y piéger et d'y assassiner l'empereur.

Oto-ukashi se manifesta alors et fit preuve de loyauté envers l'empereur en révélant le complot ourdi par son aîné.

Apprenant ce complot, des membres de la suite de l'empereur demandèrent à E-ukashi de leur faire visiter le château. « Tu as construit ce château pour l'empereur Jinmu. Entre le premier et montre-nous ton œuvre. »

E-ukashi hésita, mais les lances se dressèrent et les arcs se tendirent, menaçants, dans sa direction. Il fut alors poussé de force à l'intérieur du château, où il mourut pris à son propre piège. Son corps fut ensuite découpé en morceaux dans un champ à l'extérieur du château et ce site fut dès lors connu sous le nom de Chihara (le champ ensanglanté).

L'empereur Jinmu poursuivit son avancée vers l'est, pacifiant de nombreux kamis indociles et défaisant ses ennemis tout au long de sa route.

Alors que seize années s'étaient écoulées, il fonda finalement le palais de Kashihara à Uda (aujourd'hui Nara). Et un jour, il tomba amoureux d'une des sept jeunes filles qu'il avait aperçue s'amuser dans un champ, et l'épousa. Cette jeune fille était Isuke-yori-hime, la fille du kami O-mono-nushi.


Comment le prince Osu-no-mikoto devint Yamato Takeru.

Alors que l'empereur Keiko avait fini par éprouver de la méfiance envers l'intrépidité de son propre fils, le prince Osu-no-mikoto, il décida un jour de l'envoyer vers l'ouest avec pour mission de venir à bout des deux frères appelés Kumaso Takeru (les Braves de Kumaso).

Le prince Osu-no-mikoto n'avait que 15 ou 16 ans, et portait sa longue chevelure en chignon. Inquiète pour sa sécurité, sa tante, la princesse Yamato-hime-no-mikoto, prêtresse du sanctuaire d'Ise, lui donna sa robe sacrée, qui lui conféra la protection de la déesse du soleil Amaterasu.

Emportant cette robe, le prince Osu-no-mikoto se dirigea vers l'ouest. Quand il arriva à la maison des frères Kumaso Takeru, il vit qu'elle était étroitement gardée par des guerriers.

Le prince se déguisa donc en jeune fille en se parant de la robe de sa tante et en défaisant ses longs cheveux. Il se faufila ainsi dans une fête organisée par les deux frères.

L'aîné des frères Kumaso Takeru fut envoûté par la beauté de cette jeune fille et le prince Osu-no-mikoto le tua aisément. Le prince se mit ensuite à la poursuite du frère cadet des Kumaso Takeru.

Alors que le prince levait son épée, le frère cadet des Kumaso Takeru l'implora de le laisser parler : « Attends. Avant que tu ne me tues, je dois te dire quelque chose : de toutes les terres occidentales, il n'y a personne de plus puissant que nous. Mais toi, un homme dont la puissance surpasse la nôtre, tu es venu du Yamato, et tu nous as vaincus. En l'honneur de ta bravoure, je te confère donc le titre que nous portions. Puisses-tu être dorénavant connu sous le nom de prince Yamato Takeru-no-mikoto ».

Puis, le prince tua le frère cadet des Kumaso Takeru. À partir de ce jour, le prince Osu-no-mikoto fut connu sous le nom de Yamato Takeru-no-mikoto, le brave de Yamato.


Yamato Takeru envoyé à la conquête de l'Est.

Le prince Osu-no-mikoto accepta ce nom de Yamato Takeru et se mit en route pour retourner chez lui. En chemin, il soumit Izumo Takeru.

Il revint vers son père pour lui annoncer que sa mission était accomplie. Mais, au lieu de féliciter son fils, l'empereur Keiko lui donna l'ordre de repartir immédiatement pour soumettre et pacifier les divinités indociles et les peuples insoumis des territoires de l'Est.

Le cœur brisé, le prince Yamato Takeru-no-mikoto rendit visite à sa tante, la princesse Yamato-hime-no-mikoto, et se lamenta : « L'empereur veut-il que je meure ? Pourquoi m'a-t-il envoyé combattre les vils gens de l'Ouest ? Maintenant que je suis de retour, pourquoi me renvoie-t-il si tôt ? Il ne m'a même pas donné de troupes pour soumettre les viles personnes de l'Est. Il espère certainement me voir mourir rapidement ».

À son départ, sa tante lui donna l'épée de Kusanagi. Elle lui tendit aussi un sac en lui disant : « Si tu te trouves en difficulté, ouvre ce sac ».

Gardant ces paroles à l'esprit, Yamato Takeru-no-mikoto se dirigea vers l'Est, avant même de s'être remis des fatigues de son dur voyage vers l'Ouest.


La mort du prince Yamato Takeru

Défaisant ses ennemis et surmontant de nombreux obstacles, le prince Yamato Takeru-no-mikoto conquit les territoires de l'Est et se mit en route pour retourner chez lui. Il fut aidé dans sa quête par l'épée de Kusanagi et la pierre de feu qui se trouvait dans le sac que lui avait donné sa tante.

Quand il atteignit la province d'Owari (aujourd'hui préfecture d'Aichi), il épousa Dame Miyazu-hime. Cependant, leur paisible vie commune ne dura guère longtemps.

Alors qu'il était parti soumettre le kami (divinité) du mont Ibuki, il rencontra un sanglier blanc géant au pied de la montagne. Ayant laissé sa puissante épée à sa femme, il dit au sanglier « Tu dois être un messager de la divinité de cette montagne. Je reviendrai plus tard pour te tuer ».

Il se précipita vers le sommet de la montagne. Soudain, le grésil et la grêle tombèrent du ciel et s'abattirent sur lui, le plongeant en plein désarroi. Le sanglier qu'il avait rencontré n'était autre que le kami du mont Ibuki déguisé.

Le prince Yamato Takeru-no-mikoto réussit à redescendre de la montagne, mais la tempête avait fortement entamé ses forces. Épuisé, il se traînait, mais il était déterminé à rentrer chez lui.

Quand il atteignit Nobono (aujourd'hui dans la préfecture de Nara), submergé par la nostalgie de son pays, il chanta ce chant :

O Yamato
Le plus haut des pays
Où se chevauchent
Les vertes haies
Des monts qui t'enclosent
O Yamato, que tu es beau !
(traduction : François Macé)
Le prince Yamato Takeru-no-mikoto tomba gravement malade, et mourut ne revoyant sa maison qu'en pensée.

Quand la nouvelle de sa mort parvint à Yamato, beaucoup de personnes le pleurèrent, et édifièrent un tertre en sa mémoire.

L'âme du prince Yamato Takeru-no-mikoto se transforma en un oiseau blanc qui après avoir visité quelques endroits, s'envola haut dans le ciel et disparut.

Chapitre04

Le fleuve Yoshino
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
la vue panoramique qu'offre le pont d'Ada est particulièrement renommée car elle révèle la beauté intacte des montagnes environnantes et de la vallée du fleuve. (Ville de Gose)

Le sanctuaire d'Adahime-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
un kami de la région, Niemotsu-no-ko, est connu pour être à l'origine de la pêche aux cormorans dans la région d'Ada. La principale divinité du sanctuaire, Adahime, vient de Kyushu, la grande île située au sud du Japon. (Ville de Gose)

La cascade de Miyataki
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
sur le fleuve Yoshino, près du lieu où l'empereur Tenmu, qui fit compiler le Kojiki, venait se reposer. Dans un récit du Kojiki, l'empereur Jinmu y rencontre un kami (divinité) de la contrée, Niemotsu-no-ko, en train d'attraper un poisson le long du fleuve Yoshino. (Ville de Yoshino)

Mausolée de l'empereur Jinmu
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
l'empereur Jinmu fut le premier empereur du Japon. Selon son mausolée près du sanctuaire de Kashihara-jingu, l'empereur vécut jusqu'à l'âge de 137 ans. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire de Kashihara-jingu
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
le Kojiki indique que l'empereur Jinmu gouverna le pays depuis son palais de Kashihara. Le sanctuaire de Kashihara-jingu fut édifié à la fin du XIXe siècle sur le site originel du palais. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire de Yatagarasu-jinja
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
le kami de Taketsunumi qui se transforma en « corbeau à trois pattes » est honoré dans ce sanctuaire. La statue du corbeau se dressant dans l'enceinte du sanctuaire est la mascotte de l'équipe nationale japonaise de football. (Ville d'Uda)

Le sanctuaire d'Isagawa-jinja
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
l'impératrice Isuke-yori-hime, une des épouses de l'empereur Jinmu, est honorée dans ce sanctuaire. Le sanctuaire est renommé pour sa fête des lys qui se tient chaque année le 17 juin. (Ville de Nara)

Le mont Torimi
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
il culmine à 735 mètres. La tour d'observation édifiée à son sommet fait de lui un endroit idéal pour embrasser du regard les montagnes et les paysages que l'empereur Jinmu a parcourus lors de ses voyages. (Ville d'Uda)

Le centre d'archéologie municipal de la ville de Sakurai
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
beaucoup d'objets anciens exhumés de sites archéologiques autour de la ville de Sakurai sont présentés dans ce musée. (Ville de Sakurai)

Le mausolée du pluvier blanc, tombe du prince Yamato Takeru-no-mikoto
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
ce tertre fut édifié en mémoire du prince Yamato Takeru-no-mikoto, qui s'envola au loin sous la forme d'un oiseau blanc, après avoir brièvement fait halte en ce lieu. C'est un endroit propice à la contemplation des paysages du mont Katsuragi qui apparaît dans beaucoup de récits du Kojiki. (Ville de Gose)

Le tumulus de Shibutani Mukaiyama
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce tertre long de 300 mètres est supposé être le tombeau de l'empereur Keiko, père du prince Yamato Takeru. (Ville de Tenri)

Le monument commémoratif du poème composé par le prince Yamato Takeru
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
un poème que le prince Yamato Takeru composa peut être vu sur ce monument situé devant le sanctuaire de Hibara-jinja. Il est gravé à partir d'une calligraphie réalisée par le romancier et prix Nobel Yasunari Kawabata. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 8

Récits de femmes dans le Kojiki

Chapitre08


Une femme mystérieuse à la rescousse de l'empereur Richu

Quand l'empereur Richu sombra dans le sommeil de l'ivresse après un banquet, son jeune frère, Suminoe-no-nakatsu, en tira avantage. Il tenta un coup d'état et mit le feu au palais de Naniwa (de nos jours Osaka). L'empereur s'échappa du palais en flammes et prit la fuite vers Yamato pour se mettre en sécurité.

Alors qu'il s'approchait d'une montagne, il rencontra en chemin une jeune femme qui lui dit : « Vos ennemis vous attendent sur la montagne. Il serait plus sûr pour vous de prendre la route la plus longue qui contourne la montagne par le sud. »

L'empereur Richu suivit son conseil et échappa au danger. Il atteignit le sanctuaire d'Isonokami-jingu, le havre de sécurité sacré de l'empereur.


L'épouse jalouse de l'empereur Nintoku

L'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto était extrêmement jalouse de l'intérêt que portait l'empereur Nintoku aux autres femmes.

Un jour, l'empereur entendit parler de la beauté de Dame Kuro-hime et la convoqua pour qu'elle vienne à son service rapproché. Cependant, Dame Kuro-hime, craignant la jalousie de l'impératrice, s'enfuit vers sa ville d'origine.

De la haute tour de son château, l'empereur Nintoku vit s'éloigner le bateau qui emportait au loin Dame Kuro-hime. Il composa alors un poème exprimant combien il se languissait d'elle.

Entendant ce poème, l'impératrice fut courroucée. Elle envoya ses sbires débarquer de force Dame Kuro-hime de son bateau et l'obligea à faire à pied tout le chemin du retour.


L'impératrice refuse de revenir au palais

Quelque temps après l'incident avec Dame Kuro-hime, l'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto se rendit dans la contrée de Kino (aujourd'hui préfecture de Wakayama) pour récolter des feuilles destinées à servir de tasses à saké à l'occasion d'un banquet.

En son absence, l'empereur Nintoku prit une autre épouse, la princesse Yatano-waka-iratsume. L'impératrice l'apprit alors qu'elle se trouvait à proximité du port de Naniwa (aujourd'hui à Osaka), sur le chemin du retour au palais.

Folle de rage, elle jeta toutes les feuilles dans l'océan, mais cela n'apaisa en rien sa colère. Au lieu de faire voile vers le palais, elle remonta le fleuve en bateau en passant par la province de Yamashiro (aujourd'hui à proximité de Kyoto).

Entendant parler de ce qu'avait fait l'impératrice, l'empereur se mit alors à se languir d'elle. Il ne cessa d'envoyer des messagers porteurs de poèmes pour persuader l'impératrice de revenir au palais, mais son cœur resta immuable.

Finalement, l'empereur se rendit en personne là où elle résidait et composa un poème pour montrer sa sincérité.

(Les récits du Kojiki ne relatent pas ce qui a suivi, mais un autre ouvrage indique que l'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto ne retourna jamais au palais et mourut en un autre lieu.)

Chapitre04

Le sanctuaire d'Isonokami-jingu
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
un des plus anciens et des plus importants sanctuaires du Japon. Il est renommé pour son trésor unique, une épée à sept branches. Ce sanctuaire a servi d'arsenal aux régimes des temps anciens du Yamato. (Ville de Tenri)

Le mont Nijo
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
l'empereur Richu emprunta dans sa fuite un itinéraire passant au sud de ce mont. Du sommet de la montagne, on peut voir Nara à l'est et le port d'Osaka à l'ouest. (Ville de Katsuragi)

Les tumuli de Saki
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
ce site évoque une forêt vierge, mais il est constitué de plus de soixante tertres funéraires, parmi lesquels les tombeaux de femmes qui apparaissent dans les récits du Kojiki. (Ville de Nara)

Le tumulus de Hishage
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
ce tertre de 219 mètres de long est supposé être le tombeau de l'impératrice Iwa-no-hime-no-mikoto, épouse de l'empereur Nintoku. (Ville de Nara)

Mobune
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
une réplique d'un char de huit mètres de long en forme de bateau (appelé mobune), qui servait à transporter les morts lors des anciennes processions funéraires, est exposée au Centre pour la protection du patrimoine culturel de la ville de Koryo. (Ville de Koryo)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 9

Sagas familiales du Kojiki

Chapitre09


Qui préfères-tu ?

La princesse Saho devint impératrice en épousant l'empereur Suinin. Le demi-frère aîné de l'impératrice, le prince Saho, lui demanda : « Qui préfères-tu, l'empereur ou moi ? », et elle répondit : « C'est toi que je préfère ». Le prince Saho lui révéla alors qu'il complotait pour renverser l'empereur Suinin et remit un couteau à l'impératrice pour qu'elle tue l'empereur.

Se conformant au plan du prince Saho, l'impératrice décida de tuer l'empereur durant son sommeil. Elle ne put néanmoins se résoudre à le poignarder. Les larmes de l'impératrice tombèrent sur le visage de l'empereur, qui se réveilla, disant qu'il venait tout juste de faire un cauchemar effrayant. L'impératrice lui avoua alors le sinistre projet du prince Saho d'assassiner l'empereur.

L'empereur leva une armée pour attaquer le prince Saho. Pendant ce temps, l'impératrice, qui était enceinte, se faufila hors du palais pour rejoindre le prince Saho dans sa forteresse. Dans la forteresse, assiégée par l'armée de l'empereur, elle donna naissance à un fils.

L'empereur Suinin éprouvait encore de forts sentiments pour l'impératrice, malgré la traîtrise de son demi-frère. Il tenta de la convaincre de revenir à lui avec leur fils nouveau-né, mais l'impératrice ne fit que lui remettre son fils. Elle choisit de mourir avec son demi-frère. Traumatisé par cette tragédie, leur fils ne fut jamais capable de parler, même une fois devenu adulte.

L'empereur Suinin fit un rêve dans lequel la divinité d'Izumo lui dit que s'il faisait du sanctuaire d'Izumo-taisha un endroit aussi splendide que son palais, son fils serait bientôt capable de parler. L'empereur demanda au prince Aketatsu de se renseigner pour savoir si un pèlerinage à Izumo permettrait d'aider son fils.

Le prince Aketatsu demanda à un héron dans un arbre de tomber si le pèlerinage devait être un succès. Le héron tomba dans la mare qui se trouvait sous l'arbre et mourut. Le prince ordonna ensuite au héron de revivre, et celui-ci revint immédiatement à la vie.


Quand l'instinct d'une mère sauve la vie de jeunes princes

Après le décès de l'empereur Jinmu, l'impératrice Isuke-yori-hime devint l'épouse du prince Tagishi-mimi-no-mikoto, un des fils du défunt empereur né d'un autre mariage. Le prince Tagishi-mimi-no-mikoto commença alors à comploter pour tuer les fils de l'impératrice, ses trois jeunes demi-frères, afin d'assurer sa position de futur empereur.

Apprenant ces plans, l'impératrice, angoissée quant au destin de ses enfants, chanta un chant d'avertissement voilé à ses fils :

Depuis la Sai
Les nuages s'étendent
Du mont Unebi
Les feuillages frissonnent
Le vent va donc se lever (traduction : François Macé)

Grâce à la sagesse de l'impératrice et à son instinct maternel, ses fils comprirent le vil plan de leur demi-frère aîné et complotèrent pour le tuer les premiers.


Le prince qui plaçait l'amour au-dessus du rang.

Après la mort de l'empereur Ingyo, le prince Karu-no-hitsugi devait normalement succéder à son père.

Cependant, avant qu'il ne monte sur le trône, il commença à entretenir une liaison avec sa sœur, la princesse Karu-no-iratsume, renommée pour sa beauté. Cette liaison fit scandale.

Le prince perdit la confiance de ses proches et celle de son peuple. Sentant le danger, il s'enfuit chez un homme de confiance et s'arma.

Le prince Karu-no-hitsugi fut capturé par le prince Anaho (qui devint plus tard l'empereur Annei) et exilé aux sources chaudes d'Iyo.

Quelque temps plus tard, la princesse Karu-no-iratsume rejoignit le prince Karu-no-hitsugi dans son exil et ils choisirent de se suicider ensemble.


La tragédie des oiseaux d'amour

L'empereur Nintoku envoya son jeune frère, le prince Hayabusa-wake (le Seigneur Faucon), comme intermédiaire pour proposer à sa demi-sœur la princesse Medori (Oiselle) de devenir son épouse. La princesse rejeta la proposition de l'empereur et épousa à la place le prince Hayabusa-wake. Le cœur brisé et empli de jalousie, l'empereur tenta de capturer et de tuer le couple.

Les deux époux s'enfuirent, poursuivis par les troupes de l'empereur. Lorsqu'ils atteignirent le plateau de Soni, à Uda (aujourd'hui préfecture de Nara), les hommes de l'empereur les attrapèrent et les tuèrent tous les deux.

Chapitre04

Le sanctuaire de Kasuga-taisha
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
l'un des sanctuaires les plus populaires à Nara, hébergeant beaucoup de divinités qui apparaissent dans les récits du Kojiki. (Ville de Nara)

La rivière Sai
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
cette rivière est mentionnée dans le poème que composa l'impératrice Isuke-yori-hime, qui avait été l'épouse de l'empereur Jinmu, pour prévenir ses enfants de la menace qui pesait sur leurs vies. Cette rivière qui prend sa source au mont Miwa est aussi considérée comme le lieu où l'empereur Jinmu et l'impératrice Isuke-yori-hime tombèrent amoureux. (Ville de Sakurai)

Le mont Wakakusa
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
à l'est du parc de Nara, le sommet de cette montagne qui s'élève à 342 mètres offre une vue plongeante sur Nara. On peut y voir les sites de la tragédie de la princesse Saho et d'autres récits du Kojiki. (Ville de Nara)

Le sanctuaire de Sagisu-jinja
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
Sagisu signifie « nid du héron ». Le sanctuaire a été édifié à l'endroit où le héron est censé être tombé dans le récit qui se rapporte au fils de l'empereur Suinin. (Ville de Kashihara)

Site de l'ancien palais de Fujiwara
(palais situé dans l'ancienne ville de Fujiwara-kyo)

▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
palais édifié par l'impératrice Jito qui succéda à l'empereur Tenmu et gouverna le Japon. Elle résidait habituellement dans ce palais. Le sanctuaire de Sagisu-jinja fait aussi partie de ce site. (Ville de Kashihara)

Le sanctuaire de Tamatsushima Myojin
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
la princesse Karu-no-iratsume y est révérée, dans la ville d'origine de sa mère. Il y a dans ce sanctuaire une source chaude qui a selon la tradition servi à laver la princesse Karu-no-iratsume après sa naissance. (Ville de Sakurai)

Le plateau de Soni
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
c'est ici que furent capturés et tués la princesse Medori et le prince Hayabusa-wake par les hommes de l'empereur jaloux Nintoku. Les champs abondants et verts de l'été se transforment à l'automne en de spectaculaires herbes argentées. On peut apprécier ici les sublimes paysages de la nature de Nara tout au long de l'année. (Village de Soni)

Les tumuli de Tamakiyama
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
cet ensemble de tertres est situé à proximité du site où l'empereur Suinin édifia le palais de Makimuku-Tamaki. On peut voir du haut des tertres le Mont Miwa et beaucoup d'autres points d'intérêt historiques. (Ville de Sakurai)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 10

Récit du Kojiki sur la fidélité

Chapitre10


Un serviteur en quête du fruit de la vie éternelle

L'empereur Suinin envoya un jour son loyal serviteur Tajima-mori avec pour mission de lui rapporter le fruit de l'arbre parfumé qui ne connaît pas de saisons, et dont on disait qu'il pousse dans le pays des immortels. Tajima-mori se mit en route vers le lointain monde des immortels. Après un long et pénible voyage, il découvrit finalement l'arbre. Il préleva une bonne quantité de branches pleines de fruits et les emporta pour les donner à l'empereur.

Quand il fut de retour, il apprit que l'empereur était décédé. Il présenta quelques branches à l'impératrice et apporta le reste sur la tombe de l'empereur.

Puis, tenant les fruits dans sa main, Tajima-mori s'effondra en pleurs. Il était à tel point affecté par la perte de l'empereur qu'il mourut sur sa tombe.

Chapitre04

Le mausolée de l'empereur Suinin
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
Tajima-mori mourut sur ce tertre, pleurant la mort de l'empereur Suinin. Le petit îlot dans le canal est maintenant réputé être le tombeau de Tajima-mori. (Ville de Nara)

Le temple du Toshodai-ji
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
ce temple, proche du tombeau de l'empereur Suinin, a été édifié en 759 après J.-C. par Ganjin, moine chinois de la période des Tang, pour former des moines bouddhistes. (Ville de Nara)

Le tumulus de Muromiyayama
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
ce vaste tombeau ornemental est supposé avoir été utilisé par les ancêtres du clan Katsuragi qui apparaît dans les récits du Kojiki. Il symbolise le pouvoir politique de ce clan. (Ville de Gose)

download  style=
Retour en haut de page

Chapitre 11

Récits du Kojiki sur la poésie

Chapitre10


Le poème de l'empereur consacré à une libellule

Quand l'empereur Yuryaku réalisa une visite impériale à Yoshino, il rencontra une belle jeune fille au bord de la rivière Yoshino. Il épousa cette jeune fille mais retourna au palais sans elle.

Quand il se rendit de nouveau à Yoshino, il la revit. Il lui demanda de danser pour lui. Comme elle dansait extrêmement bien, l'empereur composa un poème pour elle.

Puis il partit pour les plaines d'Akizu, près d'une cascade. Alors qu'il chassait là, un taon le piqua au bras. Immédiatement, une libellule vint dévorer le taon. L'empereur garda également en mémoire cet incident au travers d'un poème.


Un poème qui alerta l'empereur d'un danger

L'empereur Sujin envoya le prince O-biko-no-mikoto soumettre douze provinces dans l'Est. En chemin, le prince rencontra une jeune fille de Herazaka, près de Yamashiro (aujourd'hui près de Kyoto). Elle était en train de chanter :

Hélas Prince Mimakiiri Hélas Prince Mimakiiri Le fil de ta vie
Ils ourdissent de trancher
À la porte arrière
Ils rôdent, ils furètent
À la porte avant
Ils rôdent, ils furètent
Qu'ainsi, ils t'épient
Tu l'ignores
Hélas Prince Mimakiiri
(traduction : François Macé)

Le prince O-biko-no-mikoto trouva ces paroles étranges et les rapporta à l'empereur. L'empereur réalisa que ce chant était un présage selon lequel le prince Take-hani-yasu, son demi-frère aîné qui résidait à Yamashiro, projetait de l'attaquer.

L'empereur envoya le prince O-biko-no-mikoto l'attaquer le premier. Celui-ci parvint avec ses hommes à défaire et à tuer le prince Take-hani-yasu.


Quand des princes qui se cachent révèlent leur identité dans un chant

Deux jeunes frères, le prince Oke-no-mikoto (devenu plus tard l'empereur Ninken) et le prince Woke-no-mikoto (devenu plus tard l'empereur Kenzo) vivaient dans la province de Harima (aujourd'hui dans la préfecture de Hyogo), cachant leur identité parce que leur père, le prince Ichinohe-no-oshiha, avait été assassiné par le prince O-hatsuse-wakatake-no-mikoto (devenu plus tard l'empereur Yuryaku).

Un jour, le nouveau gouverneur de Harima, Yamabe-no-otate se rendit à une cérémonie d'inauguration d'une nouvelle maison, dans laquelle les deux frères travaillaient à entretenir le feu. Pour se distraire, chacun à son tour chanta et dansa. Quand vint leur tour, les deux frères se demandèrent qui devait commencer. Finalement, ce fut le prince Oke-no-mikoto qui dansa le premier, puis le prince Woke-no-mikoto commença à chanter de sa belle voix.

Dans son chant, le prince Woke-no-mikoto révéla qu'ils étaient les enfants du fils de l'empereur. Ébahi, Yamabe-no-otate tomba de sa chaise. Il ordonna à toutes les autres personnes présentes de quitter la pièce, et mettant les deux princes sur ses genoux, il pleura la tragédie qui les frappait.

Il fit construire par ses gens un palais provisoire pour que les princes y résident. La grande nouvelle que les petits-fils de l'empereur étaient en vie parvint aux oreilles de leur tante, la princesse Ii-doyo. Elle s'en réjouit et les fit venir à son palais.

Chapitre04

La cascade de Seirei no Taki (cascade de la libellule)
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
c'est ici que l'empereur Yuryaku composa un poème à propos d'une libellule. Cette cascade est un lieu de visite populaire depuis les temps anciens. Les visiteurs y apprécient le bruit purifiant de la cascade et la nature préservée de toute atteinte du site de Yoshino. (Village de Kawakami)

Le sanctuaire shinto de Hakusan-jinja
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
l'emplacement précis du palais de l'empereur Yuryaku n'a pu être confirmé, mais certains pensent que ce sanctuaire pourrait avoir été édifié sur son site. (Ville de Sakurai)

Le sanctuaire de Niukawakami-jinja Nakasha
▼AUTOUR D' UDA ET DE YOSHINO
on y honore une divinité de l'eau. L'emplacement du sanctuaire est considéré être le site sacré où l'empereur Jinmu a effectué un rituel en se conformant aux instructions reçues dans un rêve. (Village de Higashi-Yoshino)

Mausolée de l'empereur Sujin
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce tertre est supposé être le tombeau de l'empereur Sujin, dont le Kojiki rapporte qu'il est le premier empereur à avoir établi un système de gouvernement au Japon. (Ville de Tenri)

Toit du bâtiment de la préfecture de Nara
▼AUTOUR DE LA VILLE DE NARA
le toit de ce bâtiment, ouvert au public, est considéré comme l'un des meilleurs endroits pour admirer un panorama de nombreux sites historiques à Nara, notamment le site de l'ancien palais de Heijo-kyo (palais de Heijo-kyo), le temple de Todaiji et le mont Katsuragi. (Ville de Nara)

Musée de la culture Man'yo
▼AUTOUR DE KASHIHARA ET D' ASUKA
ce musée est un lieu idéal pour apprendre à connaître l'ancien Japon et effectuer des recherches dans ce domaine, avec des expositions interactives, des représentations théâtrales et divers jeux. (Asuka)

Le sanctuaire de Tsunosashi-jinja
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
la princesse Ii-doyo, la tante des deux princes qui furent découverts par Yamabe-no-odate, est honorée dans ce sanctuaire. On pense que son propre palais se trouvait près du sanctuaire.

Tsubaichi
▼AUTOUR DE TENRI ET DE SAKURAI
ce site était un carrefour et une place de marché dans l'ancien Japon, où l'on échangeait des marchandises sous l'arbre divin. Beaucoup de chants qui apparaissent dans le Kojiki sont liés à ce site.

Le mausolée de la dame Ii-doyo
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
cette dernière est considérée par beaucoup comme ayant assuré la régence entre le règne de l'empereur Seinen et celui de l'empereur Kenzo, qui était l'un de ses neveux. (Ville de Katsuragi)

Le mausolée de l'empereur Kenzo
▼AUTOUR DE GOSE ET DE KATSURAGI
le prince Woke-no-mikoto, qui s'était caché avec son frère le prince Oke-no-mikoto, devint finalement l'empereur Kenzo. Ce mausolée est son tombeau. (Ville de Kashiba)

download  style=
Retour en haut de page
map1 map2 map3 map4 map5 map6 map7 map8
Retour en haut de page